Accueil

Où en sont les hommages à Cabu à Châlons ?

Alors que Toulouse n’aura finalement pas de rue au nom du dessinateur, les Châlonnais s’étonnent de ne rien voir évoluer. L’occasion de décrypter un sujet complexe.

Temps de lecture: 2 min

Une rue à Toulouse finalement annulée. Il y a quelques jours, la nouvelle était annoncée dans les médias : une rue portant le nom du dessinateur allait prochainement voir le jour. À Châlons-en-Champagne, on s’étonne rapidement que l’initiative n’ait pas vu le jour dans sa ville de naissance.

L’effet d’annonce s’effondre rapidement. Du côté de la ville rose, on a lancé les démarches sans même prendre contact avec la famille de l’artiste décédé.

La délibération pour la dénomination de la rue, prévue au conseil municipal du 21 octobre dernier, a finalement été supprimée. Très discrètement…

Vers une exposition à Châlons. Un impair qui n’est pas près d’arriver ici. En effet, les services de la Ville se sont fixé une priorité pour les éventuels hommages à Cabu : sa veuve portera un regard sur chaque projet et aura le dernier mot. D’ailleurs, Benoist Apparu communique régulièrement avec elle. Longtemps bloquée, la situation semble se décanter progressivement.

Un archiviste de la municipalité a ainsi été autorisé à survoler le Fonds Cabu, précieusement stocké à la bibliothèque Pompidou. Le but ? Commencer à trier et à numériser les milliers d’objets collectés. Si le sujet d’un possible musée a été effleuré, c’est plutôt l’option exposition qui se dessine.

Seule crainte au niveau de la mairie : que la famille décide finalement de rapatrier ces précieux éléments à Paris.

Les artistes multiplient les hommages. C’est finalement dans le milieu artistique que la plupart des hommages ont fleuri. On pense tout d’abord à l’ouvrage de Fabrice Minuel, ancien journaliste de L’union, qui a signé Cabu de Châlons d’une plume tendre et sincère. Il y a également la belle initiative de Martial Mandin. Bouleversé par la mort du dessinateur, le Châlonnais a passé des centaines d’heures sur une sculpture de Cabu qu’il a finalement remis à la municipalité. Citons également Lolita qui n’a pas manqué de dessiner quelques portraits et C215, l’artiste rémois qui a signé une belle œuvre, près de l’Atelier, rue de l’Arquebuse.

Gauthier Hénon