BFM Business
International

Voici les 20 pays les plus prospères du monde (et la France progresse)

La Nouvelle Zélande est devenue pour la première fois le pays le plus prospère de la planète.

La Nouvelle Zélande est devenue pour la première fois le pays le plus prospère de la planète. - Moyan Brenn -Flickr

La Nouvelle-Zélande pays le plus prospère du monde et la France qui gagne 4 places et entre dans le top 20: ce sont les enseignements du baromètre du Legatum Institute britannique.

Le monde va mieux. Bien mieux qu'en 2007, l'année qui a précédé la crise. C'est ce que révèle l'étude annuelle du think tank britannique Legatum Institute qui dresse depuis 10 ans un tableau du niveau de prospérité sur la planète. Pour ce faire, l'institut se base sur 104 indicateurs dans 9 catégories que sont la macro-économie, l'environnement entrepreneurial, la gouvernance, la santé, l'éducation, l'environnement, les libertés individuelles ou encore le capital social. Et ce pour 149 pays du monde. En agrégeant tous ces résultats, le Legatum Institute estime que la prospérité mondiale est 3% supérieure aujourd'hui qu'il y a 10 ans.

Le champion du monde de la prospérité est pour la première fois la Nouvelle-Zélande. Le pays succède ainsi à la Norvège, leader de ce classement 7 années durant. La nation de l'Océanie se classe notamment première dans 2 catégories que sont les indicateurs macro-économiques et le social. Le pays est aussi très bon pour favoriser l'entrepreneuriat et la gouvernance (2ème mondial). Un classement dominé par l'Europe (15 pays sur les 20 premiers), l'Amérique du Nord et l'Océanie. 

La cuvée 2016 est aussi une bonne surprise pour la France. Alors que le contexte national paraît défavorable avec un chômage toujours haut, une croissance médiocre et de nombreux doutes sur le modèle social et sociétal hexagonal, l'institut britannique estime pourtant que le pays s'est redressé. La France qui avait chuté à la 22ème place du classement en 2015 est remontée à la 18ème cette année. Le pays reste toujours derrière les champions européens de la prospérité que sont les états scandinaves, le Royaume-Uni (10ème) ou encore l'Allemagne (11ème), mais il est juste derrière les Etats-Unis (17ème) et devant des pays comme l'Espagne (21ème), le Japon (22ème), Hong-Kong (23ème) ou l'Italie (32ème).

Et ce renouveau français est dû aux progrès réalisés notamment dans l'environnement. La Cop21 a mis la France au centre des préoccupations climatiques de la planète et des indicateurs sur l'environnement sont très favorables au pays. Comme l'accroissement continu des forêts sur le territoire. La surface forestière française a doublé depuis 1850. Aujourd’hui, ce sont 2,5 arbres qui sont plantés en France chaque seconde, soit 80 millions chaque année. 

Pourquoi les populismes prospèrent alors?

Le pays a aussi fait des progrès sur le plan économique, note l'institut, avec une 17ème place mondiale en la matière. Le pays est plus favorable à l'entrepreneuriat selon l'étude même s'il reste loin de ses 2 grands voisins allemand (12ème) et britannique (5ème). Et si sur le plan de la sécurité le pays a souffert des attentats (28ème mondial en la matière), c'est sur les aspects sociaux qu'il est le plus mal classé (49ème). Cet indicateur qui note le degré d'apaisement dans les rapports sociaux entre les individus, les corps intermédiaires (syndicats...) ou les communautés ethniques ou religieuses est logiquement très peu favorable à la France. 

Plus globalement, l'institut s'interroge sur un paradoxe. Pourquoi les populismes montent en Occident et particulièrement en Europe alors que le continent et le monde n'ont jamais été aussi prospères? "L'évolution technologique rapide a supprimé des industries et a mis sur le bas-côté les travailleurs qui n'étaient pas adaptés créant ainsi des inégalités, explique l'institut dans son rapport. Résultat: de nombreux mouvements s'élèvent contre la mondialisation tant à l'extrême gauche, qu'à l'extrême droite. Mais les tendances protectionnistes promis par ces partis seraient pourtant néfastes pour la prospérité et ce sont ces populations qui en souffriraient le plus au final." 

Frédéric Bianchi
https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco