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Politique

Macron s'en prend au Front national, "un parti qui salit la République"

Emmanuel Macron le 13 avril 2016 lors d'une conférence à l'école Telecom ParisTech de Paris.

Emmanuel Macron le 13 avril 2016 lors d'une conférence à l'école Telecom ParisTech de Paris. - Eric Piermont - AFP

Emmanuel Macron, qui rencontrait ce samedi les animateurs de son mouvement En Marche!, s'en est pris au Front national, dont il dit ne pas pouvoir accepter la présence au second tour de la présidentielle.

Il n'a pas encore officialisé sa candidature mais a déjà son avis sur 2017. Emmanuel Macron s'en est pris au Front national ce samedi lors d'un rassemblement à Paris des animateurs de son mouvement En Marche! L'ancien ministre de l'Economie a dit ne pas pouvoir "accepter" de voir le parti d'extrême-droite accéder au second tour de la présidentielle, déplorant une certaine inaction face à sa montée dans les sondages.

"Nous n'avons rien fait depuis le 21 avril 2002", a-t-il lancé, "nous avons donné des leçons de morale au pays, nous n'avons tiré aucune leçon pour nous-mêmes". 

"Les somnambules et les cyniques"

Depuis cette date, selon lui, depuis que Jean-Marie Le Pen s'est retrouvé face à Jacques Chirac au second tour, il y a "d'une part, les somnambules, celles et ceux qui continuent à marcher dans la nuit, qui parlent dans le vide, et ne voient rien de ce qui se passe autour d'eux, et puis de l'autre, les cyniques, qui savent, et qui s'accommodent de cette vilaine affaire". 

"Je ne veux pas, je ne peux pas accepter que, dans mon pays, les symboles de notre histoire commune puissent diviser la société, parce qu'on les a laissés en quelque sorte se faire prendre par le FN", a-t-il poursuivi. "Je ne veux pas que, dans mon pays, une colère, qui est parfois justifiée, devienne le monopole d'un parti qui salit la République".

La promesse d'un engagement

Face à ce constat, Emmanuel Macron, qui prévoit de se déclarer au plus tard en janvier sur une éventuelle candidature, a en tout cas promis de s'engager. "Dans cette bataille, maintenant, il y a les engagés, celles et ceux qui doivent prendre la relève, c'est vous!" s'est-il exclamé devant une salle conquise, d'où jaillissaient des "Macron président". "Je serai aussi pleinement engagé", a-t-il assuré.

"Aucun républicain ne peut s'habituer à la présence d'un candidat d'extrême droite au second tour à chaque élection présidentielle", a conclu l'ancien ministre.

C.V. avec AFP