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Compte à rebours lancé pour Ariane 6

Airbus Safran Launchers a signé avec l’Agence spatiale européenne (ESA) l’engagement financier définitif pour la nouvelle fusée Ariane 6. Elle doit être livrée dans 1.500 jours !

Par Anne Bauer

Publié le 9 nov. 2016 à 14:57

Top départ  ! L’Agence spatiale européenne (ESA) a confirmé aujourd’hui toutes les commandes industrielles nécessaires à la réalisation de la fusée Ariane 6 afin qu’elle prenne la relève d’Ariane 5 à partir de 2020. Lors de la cérémonie de signature officielle entre l’agence et Airbus Safran Launchers (ASL), le maître-d’œuvre industriel du projet, Thierry Mandon, Secrétaire d’Etat à la recherche a rappelé qu’Ariane 6 est actuellement « la plus belle et la plus grande aventure industrielle européenne ». « Le compte à rebours est lancé, il reste 1.500 jours avant le premier vol qui doit être 50% moins cher que ceux d’’Ariane 5 », a-t-il résumé pour « Les Echos ».

Un chèque de 1,7 milliards

L’Agence spatiale européenne avait déboursé 680 millions d’euros en août 2015 pour les premières phases de développement. Hier, elle a rajouté 1,7 milliard d’euros pour mener à terme le projet. Non sans avoir au préalable mener de longs examens pour valider le projet proposé par ASL, filiale à 50% d’Airbus et 50% de Safran. Un projet qui a aussi exigé d’âpres négociations sur la part de ce que chaque industriel apportera et leur cohérence avec les fonds publics avancés par les Etats européens participants. Il y a notamment eu de longues et laborieuses discussions sur la création d’une deuxième ligne de construction des boosters en Allemagne, à Augsburg, en sus de l’usine italienne détenue par Avio. L’Allemagne qui estime avoir investi dans Ariane 6 une somme budgétaire supérieure à ses obligations, a défendu son projet d’usine et tenu bon malgré l’insistance de l’Italie pour imposer sa technologie. Entre les deux versions d’Ariane 6 : avec 2 ou 4 boosters et en ajoutant la nouvelle fusée Vega rénovée, le besoin de production estimé à partir de 2020 est d’au moins 35 propulseurs par an. De quoi justifier la création de deux lignes de production selon le patron de l’ESA Jan Woerner. Un point de vue que ne partagent pas forcément tous les industriels.

Ce dossier mis à part, le maître d’œuvre ASL a tout fait pour rationaliser la production des divers composants de la fusée, en éliminant les doublons et les ambiguïtés. Mais avec huit Etats qui participent au financement _ la France pour 52%, l’Allemagne pour 23%,l’Italie pour 12% suivies pour le reste par les Pays-Bas,l’ Espagne, la Belgique, la Suède et la Suisse _, le modèle garde pas mal de complexité (cf graphique). Ariane 6 doit l’intégrer tout en relevant un rude défi : offrir autant de fiabilité qu’Ariane 5 à un prix 50% inférieur. Président d’ASL, Alain Charmeau promet « un lanceur flexible, modulaire et compétitif qui volera en 2020 ».

Anne Bauer

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