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L'ex-ambassadeur Boris Boillon a été réintégré au Quai d'Orsay

Boris Boillon en 2011. FETHI BELAID/AFP

VIDÉO - L'ancien ambassadeur en Irak et en Tunisie avait été interpellé en 2013 avec 350.000 euros en liquide sur lui, alors qu'il montait dans un train pour Bruxelles.

L'ancien ambassadeur de France en Irak et en Tunisie, Boris Boillon, a réintégré le ministère des Affaires étrangères, après un passage dans le privé. «Il a été envoyé en renfort jusqu'à la fin de l'année auprès de notre délégation aux Nations unies à New York», nous a confirmé un cadre du Quai d'Orsay. «Preneur de notes après avoir été ambassadeur, pas très glorieux», persifle de son côté un de ses collègues du Quai, où le flamboyant diplomate de 47 ans s'est fait beaucoup d'ennemis.

Conseiller Afrique du Nord/Moyen-Orient à l'Elysée après l'élection de Nicolas Sarkozy en 2007, Boris Boillon fut ensuite nommé à Bagdad, pour relancer les relations franco-irakiennes, sur le plan commercial notamment. Sur les bords du Tigre, le jeune diplomate, arabisant, s'était montré l'un des plus actifs ambassadeurs, n'hésitant pas à se déplacer dans un pays, déjà secoué par les violences. «Boris Boillon a beaucoup de qualités, mais aussi beaucoup de défauts», constate un vieux briscard qui le connaît bien.

Des rapports houleux avec les journalistes

S'affranchissant allègrement des règles en usage, le diplomate n'hésitait pas à décrocher son téléphone pour enguirlander un journaliste coupable, selon lui, d'avoir écrit un papier «dérangeant», après l'avoir appelé peu auparavant pour le féliciter au contraire d'une «analyse» qui «convergeait» avec la sienne.

Après un passage rapide en Tunisie - où il défraya la chronique en invectivant encore une fois des journalistes locaux lors d'un déjeuner - Boris Boillon demanda sa mise en disponibilité du Quai d'Orsay après l'élection de François Hollande afin de se lancer dans les affaires, aux commandes de Spartago, sa société de consulting, qui fut active en Irak notamment.

En 2013, il fut interpellé à la gare du Nord à Paris avec 350.000 euros et 40.000 dollars en liquide sur lui, alors qu'il montait dans un train pour Bruxelles.

«Boris Boillon a demandé à être réintégré au Quai d'Orsay, il en avait le droit, et sa demande a été acceptée», affirme-t-on au ministère des Affaires étrangères.


À VOIR AUSSI - Boris Boillon dispute des journalistes tunisiens:

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214 commentaires
  • Charles Fortin

    le

    Le carbure en question vient d'où et sert a quoi?
    Était il porteur de valises d'une officine, ou d'un parti???

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