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François Bayrou, soutien d'Alain Juppé pour la primaire de la droite et cible des attaques du clan Sarkozy, a contre-attaqué jeudi en dénonçant des pratiques "honteuses" dans l'entourage de l'ex président, et en se posant en principal défenseur de "l'honnêteté dans la vie politique".
"Je pense que si Nicolas Sarkozy et ceux qui le suivent (...) s'ils attaquent avec cette assiduité-là, c'est pour une raison profonde, c'est parce qu'ils ont peur de quelque chose (...). Ils ne sont pas rassurés parce qu'ils savent que mon principal combat, c'est l'honnêteté dans la vie politique", a expliqué le président du MoDem, invité de BFMTV et RMC.
"Ils savent que si j'ai la moindre influence, la moindre possibilité de me faire entendre, dans la nouvelle époque qui va s'ouvrir à partir de l'élection présidentielle (...) je n'accepterai pas que ces pratiques qui sont honteuses (...) se perpétuent", a-t-il ajouté.
Et l'ex-candidat centriste à la présidentielle d'énumérer un certain nombre d'affaires touchant des proches de M. Sarkozy: mise en examen des époux Balkany pour fraude fiscale, affaire Tapie, qui conduira la présidente du FMI Christine Lagarde devant la Cour de justice de la République le 12 décembre.
"Est-ce que quelqu'un a posé la question de savoir sous les ordres de qui ou sous les injonctions de qui Mme Lagarde a participé à cette affaire que la justice qualifie d'escroquerie en bande organisée ?", s'est-il interrogé.
M. Bayrou a aussi pointé du doigt un texto révélé la semaine dernière par la presse, dans lequel l'ex garde des Sceaux "Rachida Dati accuse l'ancien ministre de l'intérieur (Brice) Hortefeux de s'être fait payer en liquide pour organiser des entrevues avec le président de la République".
Il a enfin évoqué les soupçons de financement par la Libye de la campagne de M. Sarkozy. "On a (...) des indices (...) de valises d'argent liquide provenant de pays du Moyen-Orient qui se sont déversées sur ces milieux".
"Entre le système Sarkozy-Balkany et moi il y a (...) une incompatibilité de valeur", a conclu M. Bayrou.
10/11/2016 11:35:44 - Paris (AFP) - © 2016 AFP