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Arrêté vendredi en Turquie, le journaliste Olivier Bertrand a été libéré

Le reporter, confondateur du site « Les Jours », effectuait un reportage dans la région de Gaziantep, ville située près de la frontière syrienne, lorsqu’il a été interpellé.

Le Monde avec AFP

Publié le 13 novembre 2016 à 12h13, modifié le 14 novembre 2016 à 11h18

Temps de Lecture 2 min.

Le journaliste français Olivier Bertrand, arrêté vendredi 11 novembre par les autorités turques pendant un reportage à Gaziantep près de la frontière syrienne, a été remis en liberté dimanche 13 novembre, a annoncé sur son compte Twitter le site Les Jours, dont il est le cofondateur. Il est arrivé à Paris peu après 22 h 30.

Olivier Bertrand s’est dit lundi « déterminé à continuer de travailler sur la Turquie ». Le journaliste du site d’informations Les Jours est même « plus déterminé qu’avant ces trois jours » de rétention, a-t-il écrit dans un message sur Facebook.

« Un grand merci à tous pour votre mobilisation ! J’écris pour @Lesjoursfr le récit de ces heures en cellule et ces interrogatoires. Ces quelques jours kafkaïens ne sont malheureusement rien à côté de ce que vivent des milliers d’opposants aujourd’hui en Turquie... »

Le journaliste a été arrêté par les autorités turques et placé en garde à vue vendredi dans la soirée. Cet ancien de Libération a été « interpellé sans motif » alors qu’il effectuait un reportage dans la province de Gaziantep, son terrain de prédilection, a déclaré à l’Agence France-presse (AFP) Isabelle Roberts, présidente du média en ligne créé en 2015.

Selon l’agence de presse progouvernementale Anadolu, Olivier Bertrand n’avait pas demandé les accréditations nécessaires auprès des autorités.

Mobilisation pour sa libération

Son arrestation a suscité une importante mobilisation des médias et des internautes en France au cours du week-end. De nombreux journalistes et représentants de médias exprimaient leur soutien à Olivier Bertrand, et ont demandé sa libération immédiate. Parmi eux, Jérôme Fenoglio, directeur du Monde, au nom de notre rédaction :

Dimanche, le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault, avait « exigé » sa libération. « Ce qui se passe est profondément choquant, inadmissible. La France exige la libération de ce journaliste », a dit avec insistance M. Ayrault, invité du « Grand Rendez-vous » Europe 1, Les Echos, i-Télé. « Nous sommes en contact permanent avec lui par notre ambassade. Nous faisons tout pour obtenir sa libération », a-t-il ajouté.

Relations tendues

L’interpellation d’Olivier Bertrand survient alors que les relations entre la Turquie et l’Union européenne (UE) se sont tendues ces dernières semaines, après l’arrestation de plusieurs journalistes et opposants politiques turcs.

Depuis la tentative de coup d’Etat du 15 juillet, les autorités turques ont lancé une purge qui a notamment frappé les médias et les journalistes turcs de plein fouet. Vendredi, Akin Atalay, président du directoire du quotidien d’opposition Cumhuriyet, a été placé en garde à vue, quelques jours après l’incarcération du rédacteur en chef et de plusieurs collaborateurs du journal.

« Il ne faut surtout pas arrêter de parler avec la Turquie, ce serait une profonde erreur », a déclaré M. Ayrault, qui dénonce cependant « les atteintes à la liberté de la presse et les arrestations arbitraires. »

Le Monde avec AFP

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