Un résultat qui ne "modifie en rien" sa détermination. Au lendemain du premier tour de la primaire à droite, Emmanuel Macron, candidat à l'élection présidentielle, a estimé dans lundi dans Le Monde qu'avec Alain Juppé et François Fillon, les électeurs avaient "le choix entre deux types de droite: le statu quo ou le retour en arrière". "C'est cela le choix du XXIe siècle pour la droite", estime-t-il.

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"Je vais continuer de creuser mon sillon"

Pas question d'ajuster sa campagne en fonction du candidat qui sera désigné par la droite dimanche prochain, affirme l'ancien ministre de l'Economie de François Hollande: "Je vais continuer de creuser mon sillon, je ne me détermine pas en fonction des autres. Une campagne, on la gagne ou on la perd par soi-même, si on a une vraie dynamique, on l'emporte quels que soient les candidats."

Pour Emmanuel Macron, le score de François Fillon n'est pas totalement une surprise. "Il y avait une vraie dynamique en sa faveur. La 'Manif pour tous' a clairement joué un rôle, cela va être intéressant. Cela montre aussi la grande volatilité de l'électorat et la crise du leadership chez Les Républicains, mais aussi chez les autres", a-t-il observé.

Sarkozy, le "pire candidat"

L'ex-ministre a par ailleurs récusé l'idée selon laquelle la gauche aurait perdu avec Nicolas Sarkozy son meilleur adversaire. Selon lui, l'ex-président aurait au contraire été "le pire candidat à la fois parce qu'il incarnait un retour à 2012 et parce que c'est le meilleur en campagne." Une analyse qui tranche avec celle faite par Solférino depuis des mois.

De l'avis de la plupart des ténors socialistes, Nicolas Sarkozy était le candidat le moins difficile à battre pour le président sortant -déjà victorieux contre lui en 2012-, et les proches du chef de l'Etat tablaient même sur sa désignation pour le remettre en selle.

Mais Emmanuel Macron ne craint-il pas de subir la même déconvenue que Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire, qui misaient sur le renouveau? "Leurs équipes, leurs programmes étaient anciens. Et je n'ai jamais fait du renouveau un emblème. Je revendique un discours de fond et une volonté de rassemblement", a-t-il répondu.

Enfin, le fondateur d'"En marche!" a répété son refus de passer par la primaire de la gauche, malgré un appel en ce sens lancé ce lundi par le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis: "Je considère que les primaires ne sont plus seulement un choix technique entre des candidats proches idéologiquement mais doivent aujourd'hui trancher de vraies divergences de fond. Or, c'est au moment de l'élection proprement dite que cela doit être fait, pas lors d'une primaire", estime Emmanuel Macron.

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