Un séisme de magnitude 6,9 s'est produit ce mardi matin dans le nord-est du Japon, au large de Fukushima. Sept heures après un raz-de-marée ayant atteint un mètre près de Fukushima, l'avis de risque de tsunami a été levé à la mi-journée, sur l'ensemble des zones concernées de la côte est du Japon.

Publicité

La magnitude du tremblement de terre avait dans un premier temps été mesurée à 7,4 sur l'échelle de Richter, avant que l'Institut géologique américain de référence USGS ne la révise à la baisse à 6,9. L'alerte au tsunami avait été lancée sur deux régions (Fukushima et Miyagi) et un avis de risque sur plusieurs autres, après la secousse survenue à 6h locales (ce lundi 22 heures à Paris).

Des secousses de même ampleur probables

L'intégralité de ces avertissements sont désormais levés, mais l'agence prévient que des secousses secondaires de même ampleur sont probables dans les sept jours à venir.

La secousse s'est produite à 5h59 locale (21h GMT) à une profondeur de 25km (estimée à 10km initialement).

Séisme

Séisme au Japon le 21 novembre. Capture d'écran du centre de sismologie de Strasbourg.

© / http://renass.unistra.fr/

Le tremblement de terre a été vivement ressenti dans un large périmètre de l'île principale de Honshu, dont Tokyo, réveillant des millions d'habitants de la région qui avait déjà été dévastée par un énorme tsunami en mars 2011.

"Un tsunami arrive, fuyez, prévenez vos voisins"

Les opérateurs des centrales nucléaires ont déclaré observer les données dans leurs installations, dont les centrales Fukushima Faiichi, accidentée, et Fukushima Daini. Ils ont fait savoir, selon la chaîne publique NHK, qu'aucune anomalie nouvelle n'avait pour l'heure été relevée. Toutes les centrales de la région sont arrêtées. La NHK a immédiatement interrompu ses programmes pour relayer les informations des autorités. "Un tsunami arrive, fuyez, prévenez vos voisins", déclarait un commentateur de la chaîne publique qui a une mission d'intérêt général. Lors d'une conférence de presse organisée peu avant minuit heure de Paris, Yoshihide Suga, le secrétaire général du gouvernement, s'est voulu rassurant quant à la situation de la centrale de Fukushima.

Aucune information de dégâts majeurs ou blessés n'a été rapportée dans l'immédiat, hormis un incendie dans une raffinerie, selon la NHK. Une cellule de crise a été ouverte par le gouvernement pour donner des informations et consignes aux secours, aux localités et à leurs habitants.

Les Japonais sont encore plus sensibles aux risques depuis le tsunami de mars 2011, consécutif à un séisme de magnitude 9. Celui-ci avait tué quelque 18 000 personnes et provoqué une catastrophe à la centrale nucléaire de Fukushima, où les coeurs de trois réacteurs (sur six au total) étaient entrés en fusion, provoquant le déplacement de dizaines de milliers de personnes. La catastrophe avait entraîné l'accident nucléaire majeur de Fukushima, le plus grave depuis Tchernobyl.

L'archipel nippon a connu en avril deux forts tremblements de terre dans la région de Kumamoto (sud-ouest), suivi de plus de 1 700 répliques, qui avaient fait une cinquantaine de morts et causé d'importants dommages.

Publicité