
Une biodiversité à crédit
Confier aux marchés le financement de la biodiversité ? Un pari risqué si les subventions qui lui sont néfastes ne sont pas supprimées.
D'après le dernier recensement du Muséum national d'histoire naturelle, le territoire français héberge près de 10 % des espèces connues au niveau mondial.
Le Muséum national d’histoire naturelle a recensé en 2016 en France 182 498 espèces de la faune et de la flore terrestres et marines. Cela représente près de 10 % de la biodiversité mondiale connue (avec près de 2 millions d'espèces en 2009). La liste des espèces décrites est consultable dans le référentiel taxonomique national ou TAXREF.
En quelques chiffres, la part de la biodiversité mondiale représentée en France :
Ces chiffres montrent l'importance de protéger la biodiversité sur le territoire français, aussi bien terrestre que marin et en particulier dans les récifs corraliens.
Ce recensement s'appuie sur les publications scientifiques et la description par les chercheurs de nouvelles espèces. Cette liste s'enrichit d’année en année. Le Service du patrimoine naturel du Muséum estime que 80 % à 90 % de la biodiversité de la métropole a été recensée. Et l’Outre-mer ? Sa biodiversité est riche, en particulier chez les invertébrés, mais elle est moins bien recensée. Pour y remédier, des campagnes d'investigation sont organisées. Après la Guyane en 2015 (où 29 espèces jusque là inconnues ont été découvertes), une expédition prospecte actuellement en Nouvelle-Calédonie pour compléter l’inventaire.
Confier aux marchés le financement de la biodiversité ? Un pari risqué si les subventions qui lui sont néfastes ne sont pas supprimées.
Comment obtenir un consensus de 196 pays sur les mesures à prendre pour enrayer et inverser la perte de biodiversité ?
L’IPBES, organisme analogue au Giec mais consacré à la biodiversité et aux services que les écosystèmes rendent à la société, vient de produire un volumineux et sombre rapport sur la situation de la planète.
Aujourd'hui, on tend à ne voir les organismes vivants qu'à l'aune de leur rôle écologique ou de leur utilité. Une vision partielle et partiale qui brouille les enjeux de la biodiversité.
Les insectes et les plantes des îles subantarctiques sont rares et souvent spécifiques de ces régions. Grâce à divers mécanismes d'adaptation, ils résistent aux conditions climatiques rudes, mais toute nouvelle espèce introduite dans ces milieux est une menace pour leur survie.
D'un point de vue anthropocentrique et utilitariste, la biodiversité nous est nécessaire.
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