LES PLUS LUS
Publicité
Publicité

Le cinéaste iranien Keywan Karimi arrêté et incarcéré

Le réalisateur Keywan Karimi
Le réalisateur Keywan Karimi © ALI EHSANI / KEY FILM / AFP
La Rédaction, avec AFP , Mis à jour le

Le cinéaste iranien Keywan Karimi, 30 ans, condamné à 223 coups de fouet et un an de prison ferme pour un film sur les graffitis à Téhéran, a été arrêté et incarcéré mercredi dans son pays, a annoncé à l'AFP son producteur français François d'Artemare.

"Le cinéaste iranien indépendant Keywan Karimi a commencé mercredi 23 novembre à purger sa peine d'un an de prison à la prison d'Evin. Il doit aussi recevoir 223 coups de fouet", a indiqué la société de production de François d'Artemare, Les Films de l'Après-midi, dans un communiqué.

Publicité

Keywan Karimi, musulman sunnite originaire du Kurdistan iranien (ouest), a été condamné à six ans de prison en octobre 2015 pour "insulte contre les valeurs sacrées" et "propagande contre le régime" dans son documentaire sur les graffitis politiques des murs de Téhéran "Écrire sur la ville".

La suite après cette publicité

Sa peine a été ramenée à un an de prison et 223 coups de fouet par une cour d'appel en février 2016.

La suite après cette publicité

Le jeune cinéaste avait alors indiqué à l'AFP que cette peine était "définitive", qu'il allait "l'accomplir" et n'avait pas "l'intention de quitter" l'Iran. Il disait juste espérer pouvoir obtenir un délai avant d'être incarcéré.

Son sort a ému de nombreux cinéastes à travers le monde, notamment son compatriote Jafar Panahi , Ours d'Or à Berlin en 2015 pour son film "Taxi Téhéran", condamné lui aussi. En France, des cinéastes et professionnels du cinéma se sont mobilisés pour le soutenir et pour demander sa grâce à l'occasion du dernier Festival de Cannes.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Arrêté une première fois en Iran en décembre 2013

"Je ne veux pas être érigé en héros. Que mes films soient vus ou que mon nom soit connu, c'est vraiment secondaire. Le cinéma, c'est avant tout ce qui donne sens à ma vie", avait déclaré en mai Keywan Karimi dans un entretien à l'AFP. Keywan Karimi avait été arrêté une première fois en Iran en décembre 2013 après la diffusion d'une bande-annonce de son film "Ecrire sur la ville" sur Youtube. Il avait alors passé 15 jours en prison en cellule d'isolement fin 2013.

"Ecrire sur la ville" décrit l'histoire des graffitis dans les rues de Téhéran de la révolution de 1979 au "mouvement vert" qui a suivi l'élection présidentielle iranienne de 2009.

Auteur également de courts métrages, dont "Broken Border" (2012), Keywan Karimi a réalisé au printemps son premier long métrage de fiction, "Drum".Projeté dans une section parallèle à la Mostra de Venise, en septembre, "Drum" raconte l'histoire d'un avocat à Téhéran dont la vie va être bouleversée après la visite d'un homme qui lui remet un paquet.

Contenus sponsorisés

Publicité