Publicité

Bygmalion/France TV: prison avec sursis requise contre Patrick de Carolis et Bastien Millot

L'ancien président de France Télévisions arrive à son procès au tribunal de Paris, le 14 novembre 2016. LIONEL BONAVENTURE/AFP

Contre le journaliste-producteur aujourd'hui retraité, le procureur Serge Roques a requis six mois de prison avec sursis et une amende de 25.000 euros.

Le procureur a requis ce jeudi des peines de prison contre l'ancien patron de France Télévisions Patrick de Carolis et le fondateur de la société Bygmalion Bastien Millot, poursuivis pour avoir conclu des contrats entachés de favoritisme. Six mois de prison avec sursis et une amende de 25.000 euros ont été demandés pour l'ex homme des médias ; et quatre mois avec sursis et 75.000 euros d'amende contre le communicant.

Il a été plus clément avec l'ancien secrétaire général de France Télévisions Camille Pascal, le seul selon lui «prêt à assumer» ces transactions litigieuses, en demandant 15.000 euros d'amende à son encontre.

Enfin, le procureur a requis 100.000 euros d'amende contre la société de conseils en communication et stratégie Bygmalion, désormais en liquidation. Le délibéré est attendu pour le 19 janvier.

France Télévisions et Bygmalion ont passé en 2008 et 2009 des contrats de prestation de services, sans aucune mise en concurrence, et donc au mépris des règles de la commande publique, pour un montant total de près de 1,5 million d'euros.

Les premières commandes ont été passées alors que Bastien Millot venait, à l'automne 2008, de se mettre en congé de son poste de directeur de la communication de France Télévisions pour fonder sa société.

Pour le procureur, le communicant a agi comme un «pousse au crime» en quittant la société alors que France Télévisions était en crise, suite à la décision de Nicolas Sarkozy de supprimer la publicité sur les chaînes publiques. En d'autres termes, Bastien Millot n'aurait pas laissé d'autre choix à la direction du groupe public que de lui confier la communication, mais en tant que prestataire externe.

Son avocate Florence Rault s'est étonnée que la justice ne mette en cause que les contrats passés en 2008 et 2009, sous la présidence de Carolis, et non les prestations que France Télévisions a continué à payer à Bygmalion jusqu'en 2013. «Pourquoi cette sorte de favoritisme entre les bons et les mauvais clients?» a-t-elle demandé, ironisant sur les délits de favoritisme et recel de favoritisme jugés par le tribunal.

Me Rault a aussi parlé d'un «règlement des comptes» entre certains syndicalistes et l'ancien PDG. Elle a demandé la relaxe.

Bygmalion/France TV: prison avec sursis requise contre Patrick de Carolis et Bastien Millot

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
20 commentaires
  • EVE LOL

    le

    C'est tout ils n'ont que ça comme condamnation et ils pleurnichent sur leurs situations. Franchement quelle honte il n'y a pas de justice !!!!

  • patsy111

    le

    À quand un Cash Investigation sur FranceTelevision, Mme Elise Lucet ? Hum hum ..

  • DESNIEL

    le

    C'est tout ce qu'ils risquent, pas de quoi en faire un plat alors......

À lire aussi

Toulouse : un imam algérien condamné pour antisémitisme expulsé

Toulouse : un imam algérien condamné pour antisémitisme expulsé

Condamné pour la citation d’un «hadith» antisémite en 2018, le religieux, présent en France depuis 1985, se défendait d’une «interprétation décontextualisée» de ses propos. Il est arrivé en Algérie vendredi soir près un arrêté d’expulsion signé le 5 avril par le ministre Gérald Darmanin.

Regarder la vidéo