L’année 2022 est l’année la plus chaude en France depuis… 2020, qui était déjà la plus chaude depuis 2018. Les six premiers mois de 2023 sont déjà largement au-dessus de la moyenne établie pour la période 1899-2023.
L’année 1899 marque un tournant dans les mesures de température systématiques au XIXe siècle, avec la mise en place d’un indice des températures moyennes par mois dans l’Hexagone. Si les moyennes ne sont pas une information en soi, elles fournissent de précieuses indications sur le long terme.
Ainsi, nous sommes passés d’une moyenne annuelle de 11,44 °C dans les années 1900 à 11,7 °C pour la décennie 1950, puis à 12,9 °C dans les années 2000, et enfin à 13,2 °C dans les années 2010 – avec une hausse qui s’accélère à partir des années 1980 (12 °C) et 1990 (12,6 °C). Le début de la décennie 2020 n’inverse pas la tendance : pour les quatre premières années de la décennie, la température moyenne annuelle est déjà de 13,6 °C.
En France hexagonale, les quatre années les plus chaudes sont 2022 (14,5 °C), 2020 (14,1 °C), 2018 (13,9 °C) et 2014 (13,8 °C). Paris, qui dispose de relevés de température parmi les plus anciens des stations météo françaises (dès 1873), connaît le même niveau de réchauffement que le reste de l’Hexagone. Sans pouvoir établir ce genre de graphique pour toutes les villes de France, nous disposons ainsi de données fiables sur la capitale.
Pour le XXe siècle, les températures à Paris suivent la même tendance que dans le reste du pays : plus la décennie est ancienne, plus elle est froide. Et pour ce qui est des années les plus chaudes, ce sont toujours 2022 et 2020 à égalité (14,3 °C), puis 2018 (13,8 °C) et 2011 (13,7 °C).