Selon les organisateurs, 1,3 million de personnes ont pris part à la manifestation.

Selon les organisateurs, 1,3 million de personnes ont pris part à la manifestation.

AFP/JUNG Yeon-Je

"Arrêtez Park Geun-Hye!" "Jetez Park en prison!" scandaient au son des tambours les manifestants, dont les cris sont parvenus jusqu'à la Maison Bleue, le siège de la présidence situé à un kilomètre et demi du rassemblement. Plus d'un million de personnes ont bravé samedi le froid et la neige à Séoul, en Corée du Sud, pour réclamer de nouveau la démission de la présidente Park Geun-Hye.

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Des rassemblements chaque semaine depuis un mois

Selon les organisateurs, 1,3 million de personnes ont pris part à la manifestation dans la capitale qui compte environ 10 millions d'habitants. Il s'agit de la plus importante depuis le début il y a un mois de ces rassemblements hebdomadaires dans la capitale. La police, qui a bloqué les accès à la Maison Bleue, a estimé les manifestants à 260 000, le même nombre que les semaines précédentes.

La correspondante de l'AFP à Séoul a posté une vidéo de la manifestation, vue depuis les bureaux de l'agence.

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A 20h (11h GMT), les manifestants ont éteint les bougies qu'ils brandissaient, pour les rallumer une minute plus tard, signifiant ainsi que leurs protestations ne s'arrêteraient pas tant que la présidente n'aurait pas quitté le pouvoir. Des étudiants côtoyaient des familles et des moines bouddhistes dans cette marche pacifique.

Les manifestations grossissent au fil des semaines et sont les plus imposantes jamais enregistrées depuis les rassemblements pro-démocratie des années 80. Un sondage indiquait cette semaine que neuf Sud-Coréens sur dix veulent voir leur présidente partir.

Choi Soon-Sil, confidente de l'ombre

Le scandale tourne autour de la confidente de l'ombre de Park Geun-Hye, Choi Soon-Sil, accusée d'avoir usé de son amitié avec la présidente pour extorquer de l'argent aux conglomérats sud-coréens et de s'être mêlée des affaires de l'Etat sans détenir la moindre fonction officielle.

Certains manifestants mimaient l'arrestation de la présidente, de sa confidente et de l'héritier présomptif du groupe Samsung, Lee Jae-Yong. Le groupe Samsung est soupçonné d'avoir soudoyé Choi Soon-Sil pour obtenir le feu vert du gouvernement à une fusion controversée réalisée en 2015.

La présidente a démenti les accusations, les qualifiant de "fantasmes" fondés sur "l'imagination". La présidente s'était initialement dite prête à être entendue par le parquet mais son avocat vient de déclarer qu'elle ne répondrait plus qu'à une équipe d'enquêteurs indépendants qui doit être mise en place prochainement.

Un vote sur une destitution pourrait être organisé

Le mandat de Park Geun-Hye arrive à terme en février 2018. Un vote parlementaire sur une destitution de la présidente pourrait être organisé dès la semaine prochaine, un nombre croissant de représentants politiques soutenant la campagne de destitution menée par l'opposition.

Les députés de l'opposition et les indépendants disposent d'une majorité de 171 sièges sur 300 à l'Assemblée nationale. Pour être adoptée, la destitution doit obtenir les deux tiers des voix.

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