Trois jours de deuil national ont été décrétés au Brésil après l’accident d’avion qui a fait 75 morts en Colombie, dont une partie de l’équipe du club de Chapecoense. Parmi les 81 passagers et membres d’équipage, 75 personnes sont mortes. Six passagers, quatre footballeurs et deux membres d’équipage, ont été retrouvés vivants et transférés dans des hôpitaux du secteur.

« La possibilité de trouver d’autres personnes en vie n’est pas écartée », a annoncé l’Unité nationale de gestion des risques et catastrophes (UNGRD), qui avait précédemment fait état de 76 morts et cinq rescapés.

L’avion, un British Aerospace 146 de la compagnie bolivienne Lamia, était parti du Brésil lundi 28 novembre. Après une escale en Bolivie, il se dirigeait vers l’aéroport de Rionegro, qui dessert Medellin, en Colombie.

L’appareil s’est déclaré en urgence pour « pannes électriques » alors qu’il survolait une zone montagneuse à environ 50 km de Medellin, où il s’est écrasé à 22 h 34, a précisé un porte-parole de l’aéronautique civile.

Cent cinquante sauveteurs mobilisés

Le crash a eu lieu dans une zone montagneuse et difficile d’accès du secteur du Cerro Gordo, sur la commune de La Union. La mauvaise visibilité entraînée par des pluies importantes a jusqu’ici limité l’accès du site à la seule voie terrestre.

Une cellule de crise a été activée. Cent cinquante personnes se trouvent sur place pour les opérations de secours, dont le poste de commandement a été installé dans le hameau de Patanillo, proche du Cerro Gordo.

De son côté, la municipalité de Medellin a activé le réseau d’urgence hospitalier et a dépêché sur les lieux des agents de son service de gestion des risques, a indiqué le maire Federico Gutierrez sur Twitter.

Une équipe modeste qui avait créé la surprise

Les joueurs du club de Chapecoense se rendaient à Medellin pour y affronter l’Atletico Nacional dans le match aller de la finale de la Copa Sudamericana, deuxième plus grande compétition de clubs d’Amérique latine, l’équivalent de la Ligue Europa pour le continent sud-américain.

C’est la première fois de l’histoire de cette modeste équipe d’une ville industrielle de l’état de Santa-Catarina, au sud du pays, qui était encore en quatrième division il y a sept ans, qu’elle devait disputer une telle finale, après avoir éliminé en demi-finale la puissante équipe argentine de San Lorenzo.

« Alors que notre équipe était parvenue à avoir une renommée nationale, il arrive cette tragédie, une immense tragédie », a déclaré mardi 29 novembre Ivan Tozzo, le vice-président du club brésilien de Chapecoense, depuis le stade de la ville où se réunissaient mardi 29 novembre les familles et les fans.

Réactions dans le monde du football

Les plus grands clubs de football du monde, tels le Real Madrid, le FC Barcelone ou Manchester United ont réagi en envoyant «leurs pensées» pour les victimes de la catastophe, dans des communiqués. Le président de la Fifa, Gianni Infantino, a évoqué «un jour très triste pour le football».