La gestion des déchets radioactifs constitue un enjeu de taille pour les exploitants de parcs nucléaires et la menace de voir ces sous-produits polluer la Terre jusqu'à se présenter comme une menace pour l'homme pèse sur toute l'industrie nucléaire.

Des scientifiques pourraient toutefois avoir trouvé une parade en développant une méthode permettant de transformer ces déchets en batteries à l'aide de diamants.

  

En encapsulant des déchets radioactifs dans des diamants synthétisés par l'homme, il est possible de générer une charge électrique tout en bloquant les radiations néfastes. L'équipe de chercheurs à l'origine du projet a utilisé un isotope de nickel pour ses tests, mais elle espère prochainement pouvoir reproduire l'expérience avec des isotopes de carbone semblables à ceux que l'on trouve dans les blocs de graphites utilisés dans les centrales nucléaires.

Les batteries ainsi créées ne généreraient pas une puissance considérable, mais leur longévité dépendrait de la durée de vie du matériau radioactif. Ces batteries pourraient ainsi alimenter des systèmes qui ont vocation fonctionner sur de longues durées comme des drones en haute altitude, des pacemakers ou même des sondes spatiales.

Toute application pratique est encore loin d'aboutir, d'autant qu'il faut tenir compte de plusieurs freins : les diamants, même synthétiques, sont particulièrement complexes à produire, et donc très chers. De fait, on pourrait ne pas pouvoir ainsi stocker de grande quantité de produits radioactifs. Les risques de fuite ou de défaut de confinement n'ont pas non plus été évoqués sans compter les difficultés que rencontrera le projet pour obtenir les droits de disperser ainsi des déchets un peu partout dans le monde avec le risque de voir ces derniers réutilisés sous des formes dangereuses.