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Manœuvres et transactions, la primaire de la droite côté coulisses

François Fillon le 18 novembre, juste avant le premier tour de la primaire.
François Fillon le 18 novembre, juste avant le premier tour de la primaire. © Charles Platiau / REUTERS
Emilie Cabot

C8 diffuse ce mercredi soir «Instincts primaires: coulisses d'une élection», documentaire de Thomas Legrand, qui raconte les dessous de la primaire de la droite.

La primaire de la droite s’est achevée dimanche soir avec la victoire de François Fillon face à Alain Juppé. Le documentaire «Instincts primaires : coulisses d'une élection»*, diffusé mercredi soir sur C8, revient sur les dessous de la campagne.

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Pendant plus d’un an et demi, le journaliste Thomas Legrand et ses équipes ont suivi au plus près les candidats de cette «famille politique» : Nicolas Sarkozy présenté comme «le chef de retour, habité par l’énergie de la revanche»; Alain Juppé «le favori, profilé depuis toujours pour être le président»; François Fillon, «le raisonnable promis à un honorable second rôle»; Bruno Le Maire, «le renouveau, autoproclamé »; Nathalie Kosciusko-Morizet «la miraculée, indisciplinée et moderniste»; Jean-François Copé «le mal aimé rancunier» et enfin Jean-Frédéric Poisson; «le cousin éloigné qui n’avait rien à perdre».

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On découvre comment la primaire a été imposée à l'ancien chef de l'Etat qui n’en voulait pas. Mais aussi comment les prétendants se sont affrontés autour de la question des bureaux de vote. Un point crucial pour certains car, comme l’analyse le juppéiste Benoist Apparu «plus il y a de bureaux, plus il y a d’électeurs». Alain Juppé et son équipe ont été très vigilants sur ce point, alors que le clan de Nicolas Sarkozy n'a pas insisté sur la question... ce que Gérald Darmanin, le coordinateur de la campagne sarkozyste, regrette d'ailleurs face à la caméra.

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Montebourg consulté par Solère et le clan Juppé

Certains stratèges des candidats ont même consulté les socialistes, passés par la case primaire il y a cinq ans. Jérôme Chartier, dans l’équipe de François Fillon, explique sans donner de noms que « certains collègues socialistes » lui ont parlé de l'exercice «de façon très libre». Arnaud Montebourg se montre plus bavard et raconte avoir reçu Thierry Solère, président de la commission nationale d'organisation de la primaire, et des émissaires d’Alain Juppé. «J’ai dit à Thierry Solère que le nombre de bureaux de vote détermine la taille du corps électoral, donc le succès et la puissance de rassemblement que ça exprime. Mais ça permet aussi de diversifier le corps électoral», raconte l’ancien ministre de François Hollande. Il laisse entendre que le chiffre de 10.000 bureaux vient de lui car il y avait eu ce nombre de bureaux de vote pour la primaire de 2011.

Voir un extrait : la bataille des bureaux de votes 

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Une fan à Sarkozy : "Vous avez des yeux magnifiques"

Pendant une heure et demie, on suit les candidats et leur équipes au cœur de leur campagne, dans leurs déplacements, meetings et autres réunions. On voit ainsi l’engouement des «fans» de Nicolas Sarkozy , qui font la queue pour obtenir une dédicace, gratifiant au passage l’ancien chef de l’Etat d’un «vous avez des yeux magnifiques», «je suis ravie de vous voir si près» ou encore «vous résistez à toutes les galères»… «C’est la secte du temple du soleil», sourit Alain Minc, qui a préféré Alain Juppé à l’ancien président. 

Bruno Le Maire -qui conduit lui-même sa voiture- est aperçu avec ses équipes : «Vous mobilisez au maximum. Dès que quelqu’un vous dit "je suis intéressé par Bruno Le Maire", vous le prenez, vous le recrutez. (…) Et vous verrez, j’en ai la conviction absolue, nous allons gagner!» 

C'est aussi l’occasion de voir à quel point le duel annoncé entre Sarkozy et Juppé a aveuglé les deux favoris des sondages et leurs équipes. Jean-Pierre Raffarin, allié d’Alain Juppé, confiant, assure notamment lors d’un entretien: «François Fillon sait que ce destin est impossible, car on n’a jamais vu dans la Ve République, un Premier ministre gagner quoique ce soit contre son président».

Voir un autre extrait : les fans de Nicolas Sarkozy 


*«Instincts primaires : coulisses d'une élection», diffusé mercredi 30 novembre à 21 heures sur C8 

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