Comment la télé parlait du sida en 1982...

VIDÉO. Qu'il soit appelé "cancer des gays" ou sarcome de Kaposi, ce nouveau virus inquiète autant qu'il fascine la communauté scientifique des années 1980.

Par Pauline Tissot

Temps de lecture : 2 min

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Connaissez-vous le sarcome de Kaposi ? C'est bel et bien le nom que les scientifiques et les journalistes donnaient à la maladie du sida, en 1982. Ce n'est qu'un an plus tard que les professeurs Françoise Barré-Sinoussi, Luc Montagnier et Jean-Claude Chermann, de l'Institut Pasteur, isolaient le VIH, le virus de l'immunodéficience humaine, et son dérivé le sida. Pour rappel, le VIH est, selon le site de l'Institut Pasteur, « transmis par voie sexuelle, sanguine, et de la mère à l'enfant. Il cible les lymphocytes T, cellules essentielles au bon fonctionnement du système immunitaire ».

En 1982 donc, le sida n'est pas encore appelé sida et la communauté scientifique croit être devant ce que les journalistes appellent « le cancer des gays ». En effet, le sarcome de Kaposi est, selon l'Institut Pasteur, une forme de cancer. Mais la confusion règne. En 1981, observe le site Sida Info Services, « cinq cas de pneumocystose, atteinte pulmonaire grave, sont décrits chez de jeunes hommes homosexuels de Los Angeles. Le centre de contrôle des maladies (CDC) d'Atlanta aux États-Unis sonne l'alarme. » Pneumocystose ? Sarcome de Kaposi ? Dans tous les cas, au regard des images tournées par la chaîne France 2 en ce début des années 1980, les scientifiques voient dans cette maladie rarissime, devenue épidémique en un rien de temps, un « phénomène médical unique » : « C'est une chance pour les études, cela n'arrive pas souvent », déclare un médecin américain.

À l'occasion du 1er décembre, journée mondiale de lutte contre le sida, rappelons quelques chiffres. En 2015, en France, sur les quelque 6 000 découvertes de séropositivité, 43 % concernaient des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, et 54 % des hétérosexuels, d'après les chiffres de l'agence Santé publique France. « Le nombre de découvertes de séropositivité ne diminue toujours pas chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, contrairement à ce que l'on observe chez les hétérosexuels », relève aussi l'agence sanitaire. Selon les chercheurs, cette tendance est liée à « une augmentation des comportements sexuels à risque » et à la perte de vitesse du préservatif.

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Commentaires (2)

  • Larry Quivach

    Je trouve cette campagne un peu cul cul mais elle m'ouvre... Les yeux et, à tout prendre je préférerais être lesbienne ; ce doit être moins dangereux.

  • coconuts

    De celui là aucun remede.
    Sauf une rechute en 2012...
    Et un espoir de vaccin.