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Football : « situation explosive » dans les tribunes françaises

Dans une lettre adressée à la LFP, l’Association nationale des supporteurs demande à renouer le dialogue et s’inquiète d’être dépassée par les ultras les plus radicaux.

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Publié le 02 décembre 2016 à 17h47, modifié le 02 décembre 2016 à 17h47

Temps de Lecture 2 min.

Des supporteurs de Saint-Etienne agitent des fumigènes au stade Geoffroy-Guichard, lors de l’anniversaire du groupe Magic Fans en octobre. La tribune a été fermée pour deux rencontres par la LFP.

C’est une complainte autant qu’une mise en garde qu’a adressée, vendredi 2 décembre, l’Association nationale des supporters (ANS) à la Ligue de football professionnel (LFP), dans un courrier transmis au Monde. Elle y déplore l’absence de dialogue et d’implication des supporteurs dans les décisions qui les regarde, à laquelle le changement de dirigeants à la tête de la LFP n’aurait rien changé. Et envisage de nouveaux modes d’action pour se faire entendre.

Ce courrier, transmis également au secrétaire d’Etat aux sports Thierry Braillard, acte le refroidissement des relations entre l’ANS et les instances du football français, alors qu’un dialogue s’était ouvert la saison dernière entre cette association d’une part, le gouvernement et la Fédération française de football (FFF) d’autre part.

Le directeur général de la LFP, Didier Quillot, pour qui la fréquentation dans les stades est un dossier prioritaire, s’était également montré plus sensible aux revendications des supporteurs que son prédécesseur. Il s’est notamment clairement exprimé contre les interdictions de déplacement prononcées par les préfets. L’Association nationale des supporters pointe néanmoins « la contradiction entre [son] discours [remplir les stades] et [ses] décisions discrétionnaires [punir, interdire sans prévenir, dialoguer ni expliquer] », et dénonce un dialogue « actuellement inexistant ».

Sur le fond, l’ANS, qui rassemble 20 groupes de supporteurs de clubs de Ligue 1 et Ligue 2, reproche principalement à la LFP d’établir avec le ministère de l’intérieur une « charte de bonne conduite » concernant les déplacements de supporteurs « sans même [l’]en avertir ». Un texte d’encadrement des déplacements dont l’ANS craint qu’il concerne toutes les rencontres, y compris celles ne posant pas de problème d’ordre public, et restreigne la liberté de circulation de ses membres.

Contactée par Le Monde, la LFP fait savoir que l’ANS « sera associée à l’élaboration de la charte ».

Elle souligne également que la mise en œuvre du système des « référents supporteurs », en vigueur dans les pays voisins de la France pour faciliter le dialogue entre les pouvoirs publics, les clubs et leurs supporteurs, a connu peu de progrès depuis l’adoption, en mai dernier, de la loi officialisant leur existence.

« Le dialogue est actuellement inexistant, déplore l’association. Les éléments les plus radicaux des supporteurs se nourrissent de cet état de fait difficilement acceptable et raillent désormais l’ANS qui a eu la naïveté de croire au dialogue et d’inciter les tribunes françaises à s’inscrire dans cette optique. Nos efforts et notre ouverture d’esprit nous sont désormais opposés par certains supporteurs, à raison (sic) du mépris affiché par les instances. (…) La situation est désormais explosive. »

L’ANS réclame de pouvoir rencontrer la semaine du 5 décembre des représentants de la LFP, dont la nouvelle présidente, Nathalie Boy de la Tour, a été élue le 11 novembre. A défaut, les supporteurs envisageront « une conception plus radicale de la défense de leurs droits et de prochaines actions d’envergure dans les stades ». La LFP a confirmé avoir reçu le courrier de l’ANS et entend « les recevoir d’ici la fin de l’année ».

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