Cette nuit en Asie : la presse chinoise minimise l’affront de Trump pour ne pas perdre la face

La presse chinoise aura mis du temps à réagir à l’échange téléphonique de vendredi entre le président élu américain Donald Trump et la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen. Et quand elle s’est finalement résolue à le faire, cela a surtout été pour chercher à minimiser l’affaire et l’affront fait à Pékin. Pour le « China Daily », cet échange téléphonique, le premier du genre à ce niveau depuis que les Etats-Unis ont officiellement rompu les relations diplomatiques avec Taïwan pour reconnaître le principe de la « Chine unique », est simplement à mettre sur le compte de « l’inexpérience de Trump et de son équipe de transition sur les affaires étrangère », estimant qu’il n’y avait « pas besoin de le sur-interpréter ».

Quant au « Global Times », il a souligné le caractère « imprévisible » du futur président américain, mais refusé de voir dans ce contact un changement de conduite à venir des Etats-Unis à l’égard de la Chine. Et de porter la responsabilité de cette affaire sur la présidente taïwanaise, qui serait à l’origine du coup de fil. Le quotidien très nationaliste a menacé Tsai Ing-wen de « payer le prix » si Taiwan « franchit la ligne rouge » et a déclaré que la Chine « utiliserait son pouvoir sans hésitation » pour punir tout mouvement vers l’indépendance.

La presse n’avait en revanche pas encore réagi, ce lundi matin à Pékin, aux derniers tweets de Donald Trump , critiquant les politiques de la Chine en matière de taux de change, de commerce et de défense, ne manifestant ainsi aucune volonté d’apaiser les remous provoqués par son échange téléphonique avec la présidente taïwanaise. « La Chine nous a-t-elle demandé si c’était OK de dévaluer sa monnaie (ce qui rend la concurrence plus difficile pour nos entreprises), pour taxer lourdement nos produits qui rentrent dans son pays (les USA ne les taxent pas) ou pour bâtir un vaste complexe militaire au milieu de la mer de Chine méridionale ? Je ne crois pas », a écrit Donald Trump sur Twitter.

Panasonic veut acheter le spécialise européen des phares intelligents ZKW

Confirmant ses ambitions sur le marché des composants pour les voitures autonomes, le japonais Panasonic serait sur le point de dépenser près de 100 milliards de yens (830 millions d’euros) pour prendre le contrôle du fabricant européen d’éclairages pour automobile ZKW Group. Le Nikkei, qui révèle l’information ce lundi matin, affirme que les négociations sont entrées dans leur phase finale et qu’un accord pourrait être annoncé avant la fin du mois.

Si Panasonic refuse, pour l’instant, de confirmer l’opération, cette acquisition s’inscrirait parfaitement dans la nouvelle stratégie de croissance du groupe nippon. Après plusieurs années de difficultés financières, qui ont vu la marque se retirer de plusieurs marchés de l’électronique grand public, l’entreprise s’efforce de gagner en influence sur quelques marchés professionnels à forte valeur ajoutée. Et elle estime que sa maîtrise de nombreux composants va lui permettre de devenir un équipementier incontournable des futurs producteurs de voitures électriques et autonomes. Le groupe fournit ainsi déjà la totalité des batteries lithium-ion des voitures Tesla.

L’an dernier, Panasonic a pris le contrôle de 49% de l’espagnol Ficosa International qui produit des rétroviseurs et des boîtes de vitesses conventionnelles mais aussi des avertisseurs de changement de file, des caméras d’aide au stationnement et d’autres systèmes de conduite assistée.

Avec ZKW, le groupe mettrait la main sur une nouvelle génération de phares « intelligents » qui amélioreront la vision des humains sur la route, mais faciliteront surtout l’analyse des dangers potentiels par les capteurs qui vont prendre progressivement le contrôle du volant. ZKW propose ainsi déjà, sur la BMW série 7, des éclairages de visée permettant d’identifier et de cibler dans la nuit des éléments mobiles se déplaçant au loin sur le trajet de la voiture.