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Sondage présidentielle : François Fillon en pôle position

François Fillon à Chantenay-Villedieu dans la Sarthe, jeudi dernier.
François Fillon à Chantenay-Villedieu dans la Sarthe, jeudi dernier. © Stephane Mahe / Reuters
Par Bruno Jeudy

François Fillon, le nouveau champion de la droite, surfe sur son triomphe à la primaire. Selon une enquête Ifop-Fiducial pour Paris Match, itélé et Sud-Radio, il devancerait Marine Le Pen au premier tour.

François Fillon prend la tête. A 150 jours du premier tour de l’élection présidentielle, le candidat des Républicains bénéficie plein pot de sa très large victoire à la primaire de la droite et du centre. Selon le sondage Ifop-Fiducial pour Paris Match, iTélé et Sud-Radio, l’ancien Premier ministre s’installe à la première place avec 28% des suffrages et devance Marine Le Pen (24%). Tout se passe comme s’il prenait en quelque sorte la place de favori occupée, jusqu’à la fin de la primaire, par... Alain Juppé. Dans le détail, le nouveau champion de la droite parvient à contenir l’électorat de l’opposition tenté par le vote FN. Seuls 13% des électeurs de Nicolas Sarkozy voteraient pour la fille de Jean-Marie Le Pen quand ils étaient 25% en cas de candidature d’Alain Juppé. De la même manière, un électeur sur dix ayant voté pour Marine Le Pen en 2012 déclarent vouloir se prononcer en faveur de François Fillon. La ligne conservatrice défendue par le député de Paris semble séduire une partie de cet électorat lepéniste.

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Sondage : La sortie de Hollande applaudie par les sondés

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Le deuxième enseignement de cette enquête c’est l’élimination systématique et quelque soit le nom du représentant de la gauche dès le premier tour. Que François Hollande renonce, ça ne change rien à l’affaire comme dit la chanson. La gauche paie son morcellement. Les trois principaux candidats -Emmanuel Macron (13,5%), Jean-Luc Mélenchon (12,5%) ou encore Manuel Valls (10%)- se partagent le gros tiers d’électeurs décidés à voter à gauche en 2017. Dans la compétition qui s’ouvre au PS, l’ancien Premier ministre socialiste ferait le moins mauvais score (10%). Arnaud Montebourg ne recueillerait que 6% et arriverait en 6e position (derrière François Bayrou) tandis que Benoît Hamon ne franchirait pas le cap des 5%, seuil nécessaire pour que l’Etat rembourse la campagne électorale. Cela en dit long sur la déroute de la gauche face à l’exercice du pouvoir.

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Bataille pour la captation de l’héritage de Hollande

La partie est loin d’être gagnée pour Manuel Valls au moment de quitter Matignon . L’annonce de la non-candidature de François Hollande ne semble pas lui profiter directement. Le renoncement du président sortant provoque pour l’instant deux effets inattendus. D’abord Jean-Luc Mélenchon profite d’une petite poussée de 1 à 1,5 point. Ensuite, le centriste François Bayrou engrange de 1 à 2 points et remonte suivant les scénarios à une fourchette comprise entre 7 et 9%. Le perdant de la séquence, c’est Emmanuel Macron qui recule de 1,5 point. A gauche, une drôle de bataille s’engage : celle de la captation de l’héritage du président non-candidat. Sur cent électeurs de François Hollande, 33 opteraient pour Valls, 24 pour Macron, 13 pour Mélenchon et 10 pour Bayrou. Un éclatement façon puzzle. Au deuxième tour, Marine Le Pen serait battue par François Fillon (65/35) et dans le scénario avec Emmanuel Macron (62/38). Des défaites très nettes qui prouvent que la présidente du Front national ne parvient pas à élargir son assise du premier tour.

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