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Météo

DATA. Les causes météorologiques de l'épisode de pollution

Depuis quelques jours, les métropoles françaises suffoquent. Un épisode de pollution attribuable aux émissions de particules fines et d'oxydes d'azote, mais également au phénomène d'inversion thermique, favorisé par des conditions météorologiques clémentes.

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A gauche, la pollution aux particules fines (PM10), à droite, la pression atmosphérique, décrivant une condition anticyclonique durable.

MÉTÉO. Déjà plus d'une semaine que la France étouffe sous les particules fines (PM10 notamment, de diamètre inférieur à 10 micron) et les oxydes d'azote (NOx). Paris, mais aussi Lyon et la vallée du Rhône sont les principales agglomérations concernées par cet épisode de pollution hivernal, le plus important connu par la capitale depuis 10 ans. En cause ? Les émissions auto-mobiles bien sûr, notamment celles issues des véhicules Diesel, ainsi que les particules issues du chauffage au bois ou au fioul, mais pas exclusivement.

Le coupable est aussi météorologique, car l'épisode de pollution coïncide avec l'installation durable d'un anticyclone pour plusieurs jours sur le territoire, qui chasse les perturbations. À la clé, un beau temps qui dure... mais également une absence de précipitations qui s'éternise. Or, "vent et pluie favorisent la dispersion [...] des polluants", explique l'association Airparif. Au contraire, "les situations anticycloniques persistantes (pression atmosphérique élevée, ciel dégagé) accompagnées d'une absence de vent au sol se traduisent par une concentration progressive des polluants émis au-dessus de l'agglomération." C'est typiquement une situation de ce type que décrit l'animation ci-dessous : les conditions anticycloniques favorisent l'apparition d'un pic de pollution dans les grandes villes.

Inversion thermique : la pollution mise sous cloche

Normalement, la température décroît avec l'altitude, comme on l'observe en montagne. On trouve près du sol les couches d'air les plus chaudes, qui se refroidissent progressivement en s'élevant dans l'atmosphère, ce qui contribue à disperser les polluants émis. Mais le problème de ces conditions clémentes (pression atmosphérique élevée, ciel dégagé, vent faible), c'est qu'elles contribuent à ce que se forme un couvercle d'air chaud en altitude au dessus des agglomérations, alors que le sol est d'autant plus froid en hiver de par la durée de la nuit. C'est alors l'inversion de température, que décrit l'infographie ci-dessous : l'air pollué, plus froid que l'air chaud qui le surplombe, ne peut s'échapper et se mélanger à l'air chaud, et reste piégé à quelques mètres du sol... où s'accumulent alors particules fines et oxydes d'azote. Si aucune pluie ou vent ne vient à lessiver ou brasser l'atmosphère pendant plusieurs jours d'affilée, c'est alors le pic de pollution assuré.

 

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