LES PLUS LUS
Publicité
Publicité

Showroomprive : la startup qui a tout bon

Thierry Petit  et David Dayan
Thierry Petit et David Dayan, les cofondateurs du site. © Pierre Mahieu
Marie-Pierre Gröndahl

Créée en 2006, l'entreprise Showroomprive conjugue embauches, croissance et rentabilité.

Dix ans d'existence, un an tout juste de cotation en Bourse et une croissance ininterrompue. C'est le joli parcours de Showroomprive l'une des stars françaises du Web. Le déstockeur en ligne, fondé en 2006 par deux trentenaires, David Dayan et Thierry Petit, peut s'enorgueillir d'une performance rarissime dans l'univers des startup: une rentabilité immédiate, dès sa création, et permanente. Sans avoir jamais sollicité des investisseurs pour une levée de fonds. «Avoir zéro dette et enregistrer une aussi forte croissance reste une performance unique», estime Mathieu Laine, membre du conseil d'administration et président d'Altermind.

Publicité

Lire aussi : Olivier Aizac, le boss du commerce

La suite après cette publicité

A l'origine de cette réussite, la complémentarité des profils des deux patrons. «Nous avons cinq jours d'écart et des trajectoires très différentes », s'amuse Thierry Petit, 43 ans. Son associé bénéficiait d'une longue expérience dans le métier du déstockage classique en rachetant des lots d'invendus pour les revendre à des magasins physiques, tandis que lui-même avait déjà à son palmarès le succès de sa première entreprise, un comparateur de prix en ligne lancé en 1999, cédé quelques années plus tard pour 15 millions d'euros.

La suite après cette publicité

Lire aussi : Blablacar, la start-up française qui vaut 1,4 milliard

Des financiers ont organisé leur premier rendez-vous. Coup de foudre ! «David est plus intuitif ; mon passé d'ingénieur télécom me rend davantage analytique», explique Thierry Petit. Se lancer à deux dans un secteur complexe, où trônait déjà très haut le leader Vente-privee.com, leur a permis d'accélérer le développement pour atteindre 443 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2015, avec une progression de 20% au premier semestre.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"Nous employons désormais 1000 salariés, tous actionnaires"

Objectif ? Séduire la « digital woman», version 2.0 de la ménagère de moins de 50 ans. Du coup, Showroomprive met l'accent sur une offre «mode» très large, avec 1500 marques, en prêt-à-porter, chaussures et accessoires, sans négliger pour autant la décoration, la beauté et le jouet. Tout(e) nouvel(le) inscrit(e) sur le site se voit proposer 15 à 30 nouvelles ventes événementielles quotidiennes, avec des prix inférieurs de 70%, et des livraisons qui s'étalent de vingt-quatre heures à quinze jours de délai. Le tout sur mobile (60% des ventes et 85% du trafic), sur ordinateur ou tablette.

Les deux compères ont aussi créé un incubateur de start-up à l'intérieur même de l'entreprise en 2014, baptisé Look Forward («regarder devant soi»). «Nous employons désormais 1000 salariés, tous actionnaires, détaille Thierry Petit, mais nous voulons absolument conserver l'esprit 'petite boîte' de nos débuts et multiplier les contacts avec les sources d'innovation.» Présent dans dix pays, Showroomprive vient de racheter le numéro deux italien de l'activité et souhaite se renforcer à l'international. En Bourse, où le titre stagne pour l'instant aux alentours de son cours d'ouverture (19 euros), les analystes d'Oddo & Cie voient l'entreprise comme un vrai challenger et estiment que le titre pourrait s'apprécier à 23 euros (+35%). François Hollande et Emmanuel Macron sont tous deux venus examiner sur place cette pépite, classée 30e recruteur de France.

Bosseurs acharnés («douze heures par jour depuis dix ans»), David Dayan et Thierry Petit - trois enfants chacun - se considèrent comme appartenant à la « deuxième génération du Web », de même que les fondateurs de Criteo et autres Blablacar, plus proches des codes anglo-saxons que leurs célèbres aînés, plus ancrés dans l'esprit de l'économie du partage. «Développer notre entreprise est une excitation jubilatoire et constante», se félicite Thierry Petit, incapable de s'imaginer «faisant autre chose».

Contenus sponsorisés

Publicité