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Le ministre français du Redressement productif, Arnaud Montebourg, s'en est pris jeudi aux "talibans du droit" de la Commission européenne chargés du contrôle des aides publiques, qui mènent, selon lui, une politique destructrice pour l'industrie européenne. La Commission européenne, chargée de veiller au respect de la concurrence en Europe, interdit en principe les aides publiques si elles ne sont pas justifiées et entraînent des distorsions de concurrence. "Nous demandons qu'il soit dérogé à toute cette mécanique hors du temps, bureaucratique et obsolète des aides d'État pour sauver notre industrie et la défendre", a déclaré jeudi à l'AFP M. Montebourg, après une réunion des ministres de l'Industrie à Bruxelles.
Une position qui est partagée par l'Allemagne, la Grande-Bretagne et 17 autres pays européens, a assuré le ministre, pour qui ce pouvoir de la Commission s'exerce à la manière de "talibans du droit" avec des "intégristes qui appliquent les textes aveuglément au détriment des intérêts européens". Ce sujet a d'ailleurs été abordé mercredi à Paris, lors du conseil des ministres franco-allemand, a-t-il souligné. L'abandon du contrôle des aides d'État s'impose tout particulièrement pour défendre les "industries qui utilisent de façon intensive de l'énergie", un secteur qui souffre de la concurrence des États-Unis à cause de la "révolution du gaz de schiste" en cours, a poursuivi M. Montebourg. Dans ce secteur, le contrôle des aides d'État "nous sous-développe", a-t-il ajouté.
Intégrisme
Reprochant régulièrement à Bruxelles des politiques inadaptées, Arnaud Montebourg avait écrit mi-janvier à Joaquin Almunia, le commissaire européen chargé de la Concurrence, pour dénoncer "l'intégrisme" de la politique de contrôle des aides de l'État par ses services. "La doctrine appliquée aujourd'hui par vos services oeuvre à empêcher l'émergence d'acteurs industriels et technologiques européens", avait déploré le ministre. Jeudi, il a renouvelé ses attaques. "Soit M. Almunia nous livre une réforme d'envergure (des aides d'État), soit il prend sa retraite", a déclaré le ministre français, jugeant le commissaire espagnol "très isolé en Europe".
Arnaud Montebourg a par ailleurs jugé que les nouvelles lignes directrices pour les aides d'État aux aéroports, publiées jeudi, étaient "trop homéopathiques pour convaincre". Ces nouvelles lignes directrices autorisent les aides publiques pour le fonctionnement des aéroports régionaux ayant moins de trois millions de passagers par an et devraient permettre de préserver de nombreux aéroports régionaux, notamment en France.
Comme dit par un commentateur précédent : les subventions font partie du problème. Parce que pour donner des subventions, financer des prestations sociales abusives et entretenir une administration démesurée, il faut prendre l'argent aux contribuables et aux entreprises.
Et quand on leur a pris l'argent, les entreprises ne peuvent plus innover ni moderniser. Leurs produits coûtent de plus en plus cher par rapport à la concurrence étrangère, ils ont besoin de plus en plus de subventions pour moins licencier ce qui entraine des prélèvements par l'état de plus en plus importants. Le serpent se mord la queue et finira par s'avaler.
Il est urgent de donner aux entreprises les moyens de se régénérer. Les subventions permettent de ralentir le déclin, non de l'empêcher.
Qu'un ministre socialiste reprenne a son compte les idées du front national, juste a l'approche des élections... On peut quand même se poser des questions... La politique actuelle, évolue dans un milieu difficilement compréhensible, dans le quel la différentiation des idées, des dogmes, et des idéologies laisse peu de place a la réalité des faits... En fait, chaque politicien dit appartenir a un groupe, et prêche les idées d'un autre... Soutenir les thèses de l'adversaire, n'est certainement pas la bonne stratégie pour gagner des élections... Mais bon ! A chacun sa technique !
J'en suis resté aux accords au Traité de l'Elysée 1 franc = 1 mark !
Je n'ai pas parlé de dévaluation !
C'est sûr nous aurions bien besoin d'un Raymond Barre pour ce faire et d'un homme d'Etat !