Photo d'une rame du métro parisien, le 1er avril 2016

Selon le Stif, la gratuité des transports lors du pic de pollution n'aurait entraîné qu'une hausse moyenne de 5% d'usagers.

afp.com/JACQUES DEMARTHON

23 millions d'euros. Les récents pics de pollution ont coûté très cher au Stif (Syndicat des transports d'Ile-de-France), présidé par la présidente d'Île-de-France Valérie Pécresse. Dans un rapport rendu public ce lundi, le syndicat a critiqué la mise en place de la gratuité des transports, lors des pics de pollution, dont il juge l'efficacité "limitée". Pendant six jours, depuis le début du mois de décembre, les métros, tram, vélibs, bus et RER ont été rendus gratuits pour leurs usagers franciliens.

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Pour le Stif, il s'agit d"une mesure qui n'est clairement pas soutenable financièrement vu la fréquence des pics de pollution et leur durée". "Il apparaît que l'efficacité de cette mesure est limitée et son coût trop important", ajoute le Stif qui chiffre la note à 23 millions d'euros. Cette somme, poursuit le syndicat de transports, aurait "pu servir à investir pour baisser de manière durable la pollution".

Une "influence négligeable" sur le comportement des automobilistes

"Avec 23 millions d'euros, le Stif aurait pu acheter 50 bus électriques qui auraient roulé 14 ans sans émettre de pollution", insiste-t-il. Le trafic sur les six jours de gratuité n'aurait connu qu'une augmentation moyenne de 5%, selon des comptages partiels de la RATP et de la SNCF à 5% en moyenne. Il n'y aurait par ailleurs pas eu "d'augmentation significative" sur le RER A. Autre grief du Stif: la gratuité serait "perçue comme injuste par les associations d'usagers (...) et son influence sur le comportement des automobilistes est négligeable".

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Valérie Pécresse, la présidente du syndicat, a été mandatée pour présenter au conseil du Stif de janvier des options "qui soient soutenables financièrement" pour l'établissement. Il pourra s'agir de financements supplémentaires spécifiques (Etat, collectivités locales ...) pour maintenir la gratuité, ou la substituer à un tarif incitatif moins coûteux.

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