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Nature & environnement

Érosion : le littoral aquitain va reculer de 20 à 50 mètres d'ici 2050

Un rapport scientifique, réalisé à la lumière des fortes tempêtes de l'hiver 2013-2014, confirme un recul marqué du trait de côte du littoral aquitain à l'horizon 2050.

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Vue prise le 02 août 2007 à bord d'un hélicoptère de la côte aquitaine près de Lacanau et de ses nombreuses baïnes. Les baïnes, trous d'eau d'apparence calme qui se forment sur la plage

Vue prise le 02 août 2007 à bord d'un hélicoptère de la côte aquitaine près de Lacanau.

©JEAN-PIERRE MULLER / AFP

"Erosion des plages et des dunes, mouvements de terrain, submersions marines… L’hiver 2013-2014 a, de par son caractère exceptionnel, durement marqué le littoral aquitain", commente une étude du Bureau de recherches géologiques et minières (BGRM) pour l'Observatoire de la Côte Aquitaine. Cette étude est en fait l'actualisation de travaux réalisés en 2011, auxquels ont été ajoutés les données relatives aux tempêtes exceptionnelles de décembre 2013 à mars 2014, qui avaient vu le trait de côte aquitain reculer de 10 à 20 mètres en moyenne, avec des pointes à 40 m et même une à 80 m. L'étude de 2011 faisait état d'une érosion de 1 à 3 mètres par an sur la côte sableuse, de l'embouchure de la Gironde à la frontière espagnole. L'actualisation 2016 "conclut à une hausse globale de ces valeurs", et à des reculs moyens de 2,5 m par an en Gironde et 1,7 m dans les Landes.

Aucune érosion anormale à la sortie de l'été

Un quart environ du littoral sableux, soit 59 km, est concerné par un taux d’érosion supérieur à 2 m par an, la moitié par un taux moyen compris entre 1 m/an et 2 m/an. Et le quart restant inférieur ou égal à 1 m/an, précise le rapport. L'étude fournit "une confirmation, plus précise, plus fiable, de ce recul", à la lumière d'outils plus affinés, et intégrant l'impact de l'hiver 2013-2014 qui par endroits "avait fait atteindre dès 2014 la projection pour 2040", a expliqué vendredi à l'AFP Nicolas Bernon, l'un des co-auteurs. Le rapport prévoit donc un recul "potentiel" du trait de côte sableux compris entre 20 mètres en 2025 et 50 mètres en 2050 (entre 10 et 27 m pour la côte rocheuse, plus urbanisée). Les chercheurs soulignent que, sans lien aucun avec le changement climatique, le trait de côte aquitain est "en recul général depuis plusieurs siècles". Le rapport note aussi que les plages suivent un cycle naturel d'érosion/ré-engraissement. Et qu'après les tempêtes de l'hiver 2013-2014 puis un hiver 2014-2015 clément, "l'état des plages du littoral de l'ex-Aquitaine n'est pas alarmant" en ce début d'hiver 2016, sans "aucune érosion anormale" à la sortie de l'été.

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