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Algues vertes : mort d'un joggeur par "intoxication aiguë"

Le dossier des algues vertes s'alourdit. Des médecins s'interrogent sur les causes du décès d'un homme qui a souffert d'une "intoxication aiguë" au gaz produit par les algues en décomposition.

Par Les Echos

Publié le 19 déc. 2016 à 19:28

Et si la dangerosité des algues vertes avait été sous-estimée ? Les éléments communiqués par la justice après la mort en septembre d'un joggeur à l'embouchure du Gouessant, dans les Côtes-d'Armor, confirment effectivement l'intoxication aiguë au sulfure d'hydrogène" (H2S), le gaz émis par les algues vertes en décomposition , ont estimé lundi huit médecins.

Les informations délivrées il y a dix jours par le procureur de la République de Saint-Brieuc, suite à l'autopsie et à des analyses toxicologiques, "sont des signes concordants d'une intoxication aiguë au sulfure d'hydrogène", écrivent dans un communiqué les huit médecins, dont plusieurs spécialistes en toxicologie.

Les praticiens demandent aux autorités publiques de communiquer notamment "le compte-rendu de l'autopsie et des examens histologiques" ainsi que les dosages d'H2S dans les tissus de la victime. Ceci afin d'"assurer la transparence de l'information sur la cause de ce décès".

Les causes de la mort incertaines

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"Entretenir le doute, c'est persévérer dans l'erreur et montrer une volonté délibérée de ne pas nommer la cause du décès. Ce doute a aussi des conséquences graves puisqu'il incite la population à sous-estimer le danger", écrivent encore ces médecins.

Le procureur de la République de Saint-Brieuc, Bertrand Leclerc, n'avait pas écarté la possibilité d'un décès provoqué par l'H2S mais il avait considéré que les causes de la mort ne pouvaient être "clairement définies (...) en l'état des résultats de l'autopsie et des analyses anatomopathologiques".

Sportif et habitué des lieux, ce joggeur de 50 ans avait été retrouvé mort le 8 septembre dans un secteur où des sédiments anciens d'algues vertes, inoffensives quand elles sont fraîches mais très dangereuses quand elles se décomposent, se mêlent à la vase.

Risque de mort brutale

Dans son communiqué, le procureur avait précisé que "les analyses des vases et les mesures d'émanations de gaz ont révélé (...) en certains endroits (...) des émanations de ce gaz (H2S) à des niveaux pouvant atteindre rapidement plus de 1000 ppm" (partie par million, ndlr), un taux susceptible d'entraîner une mort brutale.

Le phénomène, dans le cas de ces intoxications, est similaire au "coup de plomb", connu pour avoir frappé pendant longtemps des professions comme les vidangeurs ou les égoutiers. Des accidents de ce type se produisent également parfois dans les élevages autour des fosses à lisier.

Source AFP

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