Emmanuel Macron, candidat à la présidentielle 2017, a donné un meeting électoral à Bordeaux, le 13 décembre 2016

Emmanuel Macron est la personnalité politique préférée des Français, selon le dernier baromètre Odoxa, pour L'Express, France Inter et la presse régionale.

afp.com/GEORGES GOBET

A quatre mois du premier tour de l'élection présidentielle, la dynamique en faveur d'Emmanuel Macron se confirme dans les sondages. L'ancien ministre de l'Economie figure au premier rang du palmarès de l'adhésion du baromètre Odoxa* pour L'Express, France Inter et la presse régionale. 35% des personnes interrogés ressentent de la sympathie pour l'ex-ministre de l'Economie, désormais "personnalité politique préférée des Français".

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Mais cette première place doit être nuancée. Emmanuel Macron n'a pas gagné le moindre point de popularité en décembre, malgré son grand meeting parisien. Il profite en réalité des reculs conjugués d'Alain Juppé (33%, -4 points) et surtout de François Fillon, qui perd 6 points et suscite l'adhésion de 31% des sondés. Comme le dit Odoxa, "ce mois-ci, ne pas baisser c'est nettement creuser l'écart dans le classement".

Emmanuel Macron est par ailleurs toujours plus populaire chez les sympathisants de droite que chez ceux de gauche: sa cote d'adhésion est de 48% chez les premiers, de 36% chez les seconds.

Hollande et Cazeneuve, des trajectoires opposées

Le renoncement de François Hollande a été salué par les Français, mais son action continue d'être violemment rejeté dans l'opinion. 82% des sondés pensent toujours qu'il "n'est pas un bon Président". Ils étaient 81% à penser la même chose en novembre.

Bernard Cazeneuve sondage

Bernard Cazeneuve sondage

© / Odoxa

De son côté, Bernard Cazeneuve jouit d'une relative mansuétude. 38% des sondés jugent qu'il est "un bon Premier ministre". Sa cote grimpe à 56% auprès des sympathisants de gauche. Sa popularité est supérieure de 7 points à celle de son prédécesseur, Manuel Valls, qui n'était crédité que de 31% en novembre dernier.

Des candidats à la primaire à gauche en difficulté

Les cotes d'adhésion des quatre grands candidats de la primaire à gauche "se situent à des niveaux très faibles", note Odoxa. C'est Manuel Valls, à 21%, qui s'en sort le moins mal. Il devance Arnaud Montebourg (20%), qui enregistre une chute de 4 points en décembre, "payant sans doute dans l'opinion la polémique sur son 'ardoise' de 80 000¤ de cotisations impayées à son parti".

Benoît Hamon perd également 4 points et tombe à 14% de taux d'adhésion. "Il pâtit sans doute du rejet collectif dont semblent être frappés les protagonistes de cette primaire", analyse Odoxa.

De son côté, Vincent Peillon ne recueille le soutien que de 7% des sondés. La candidature surprise de l'ancien ministre de l'Education ne semble pas trouver un écho favorable chez les Français.

Un chiffre résume la délicate situation des quatre impétrants du PS: même auprès du noyau dur des sympathisants de gauche, aucun d'eux n'obtient plus d'un tiers d'avis positifs. Valls est crédité de 34%, Montebourg de 32%, Hamon de 29% et Peillon de 12%.

Valls, candidat préféré pour représenter la gauche

L'ancien Premier ministre peut sourire. Il est le candidat "préféré" pour représenter son camp en 2017, des Français comme des sympathisants de gauche. Auprès de l'ensemble de l'électorat, il devance de 8 points Arnaud Montebourg - 37% contre 29%. Son avance est encore plus importante auprès des sympathisants de gauche (39% contre 27% ).

La prudence est néanmoins de mise, comme en atteste la surprise Fillon lors de la primaire à droite. Selon Odoxa, "les débats pourront faire bouger les lignes et permettre à un 3e homme d'émerger et de s'immiscer dans le duel entre les deux favoris".

Les Français réservés sur l'issue de la primaire

Les Français ne croient pas aux chances du candidat socialiste en 2017. Et pour cause: tous les sondages placent aujourd'hui Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon devant le vainqueur potentiel de la primaire à gauche. 73% des sondés "ne pensent pas que cette primaire permettra à la gauche de se doter d'un candidat en position de force pour 2017". Un pessimisme partagé par 58% des sympathisants de gauche.

Plus grave pour la gauche, 67% des Français estiment qu'il est possible qu'elle disparaisse du paysage politique en France. 56% imaginent une disparition temporaire, 11% une disparition définitive. 55% des électeurs de gauche eux-mêmes partagent ce pessimisme...

Sondage gauche

Sondage gauche

© / Odoxa

*Enquête réalisée auprès d'un échantillon de 995 Français interrogés par Internet les 14et 15 décembre 2016.

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