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Drones

VIDEO. Le drone capable de plonger en mer comme un fou de Bassan

Une équipe britannique a mis au point une machine volante bioinspirée capable de plonger dans l'eau depuis une grande hauteur puis d'en ressortir.

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Le drone AquaMAV plonge dans l'eau après avoir replié ses ailes

Le drone AquaMAV plonge dans l'eau après avoir replié ses ailes

©Royal Society Publishing

Il se nomme AquaMAV (pour Aquatic Micro Aerial Vehicle) et est tout bonnement incroyable. Ce drone effilé ressemble à un avion maigrelet pourvu d'une hélice motrice à l'avant. En vol, il peut parcourir une dizaine à une quarantaine de kilomètres par heure. Jusque là, rien de très spectaculaire. Mais c'est lorsqu'il survole un plan d'eau que les choses sérieuses commencent. La machine est alors capable de couper son moteur, replier ses ailes et... piquer à toute vitesse vers les flots comme un javelot. Ou plus exactement à la manière d'un fou de Bassan (ou d'ailleurs). Ces oiseaux marins qui pêchent en plongeant depuis une haute altitude ont en effet servi de modèle à l'équipe de l'Aerial Robotic Lab de l'Imperial College de Londres, pour mettre au point l'AquaMAV. 

50 km/h en moins d'une seconde

Mais le plus spectaculaire reste à venir. Une fois immergée, la machine, pourvue d'une petite cartouche de gaz à l'avant, peut violemment éjecter l'eau qu'elle a absorbé au moment de l'impact, afin de se propulser hors du monde sous-marin. Il peut alors atteindre une vitesse de presque 50 km/h en moins d'une seconde et jaillir comme une flèche (ou un harpon) hors de l'eau, puis reprendre son vol comme si de rien n'était.

Légende image : détail de la structure du drone AquaMAV. Image extraite de la publication © RoyalSociety

L'objectif de cette machine est d'effectuer des prélèvements rapides d'eau à des fins d'analyse, dans des zones dangereuses ou difficiles d'accès. L'équipe imagine par exemple un navire tanker éventré contre des rochers dans une zone battue par les vagues. 

Le premier prototype de la machine a fait l'objet de tests dont les résultats, plutôt encourageants, sont publiés dans le magazine Royal Society Interface Focus. Si le vol, le repliement des ailes et la pénétration dans l'eau sont satisfaisants, la propulsion sous-marine à l'aide de l'hélice manque toutefois singulièrement d'efficacité, constatent les chercheurs. C'est donc là un des nouveaux axes de recherche de l'équipe britannique.

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