Koweït: un ex-député écope d'une nouvelle peine de prison pour "insultes" envers l'Arabie

Une Cour d'appel du Koweït a condamné jeudi par contumace l'ancien député chiite Abdel Hamid Dashti à 10 ans de prison pour "insultes" envers l'Arabie saoudite.
Cette nouvelle condamnation porte à 42 ans et 6 mois de prison les peines cumulées prononcées à l'encontre de l'ex-député pour des commentaires jugés offensants pour l'Arabie saoudite et Bahreïn et qui ont nui aux relations du Koweït avec ces deux pays.

Dans de précédents procès, il avait été aussi reconnu coupable d'insultes envers l'émir du Koweït.
Les trois pays sont membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG), une alliance régionale de six pays.
"Peut-on croire que j'ai été condamné à 42 ans et six mois de prison pour avoir simplement exprimé mon opinion ?", a écrit sur Twitter M. Dashti, qui vit à l'étranger.
"De quelle démocratie parle-t-on ?", a-t-il ajouté en référence à l'expérience politique de l'émirat, présentée comme la première démocratie dans une monarchie du Golfe.

M. Dashti, élu député en 2013 et qui a quitté le pays en mars dernier, est poursuivi dans d'autres affaires.
Connu pour son soutien à l'Iran et au président syrien Bachar el-Assad, il avait qualifié d'"invasion" l'intervention de l'armée saoudienne en 2011 à Bahreïn à la demande du gouvernement de Manama, confronté à un mouvement de contestation animé par la majorité chiite dans ce pays.
Sur les 50 élus du Parlement koweïtien, six appartiennent à la minorité chiite, qui représente environ 30% du 1,3 million de Koweïtiens.