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"Engueulé" puis "enfariné", Manuel Valls dans la dure réalité de la campagne

Manuel Valls a été "enfariné" jeudi à Strasbourg par un homme qui lui reprochait son utilisation du 49-3. Un nouveau rebondissement dans une campagne qui peine à décoller.

Thomas Liabot , Mis à jour le
Manuel Valls jeudi sur le marché de Noël de Strasbourg.
Manuel Valls jeudi sur le marché de Noël de Strasbourg. © Sipa

 

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Manuel Valls jeudi sur le marché de Noël de Strasbourg. (Sipa)

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Mauvaise passe pour Manuel Valls . En déplacement à Strasbourg jeudi, l'ancien Premier ministre a été la cible d'un jet de farine alors qu'il déambulait avec des élus locaux dans les rues de la ville. Selon les Dernières nouvelles d'Alsace , un jeune homme d'une vingtaine d'années a tenté d'asperger Manuel Valls, sans complètement l'atteindre, en criant "49.3, on n'oublie pas", comme le rapportent des journalistes présents. Le candidat à la primaire de la gauche a pris avec philosophie cet imprévu : "C'était de la farine sans gluten [il y est allergique , NDLR], donc j'apprécie d'autant plus l'attention", a-t-il déclaré aux journalistes qui l'accompagnaient. "Ce sont les joies de la campagne, n'en faites pas des tonnes", a-t-il ajouté, se rappelant que François Hollande avait aussi été enfariné en février 2012 avant un meeting. "C'est un bon présage", a-t-il voulu croire.

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Mais contrairement à François Hollande il y a cinq ans, Manuel Valls connaît un début de campagne compliqué. Après le renoncement du Président et son entrée dans la course à l'Elysée, il avait pourtant semblé être sur de bons rails. Son premier déplacement dans la peau d'un candidat allait pourtant donner le ton de sa fin d'année 2016. Pour son premier meeting à Audincourt (Doubs) le 7 décembre, l'ancien Premier ministre avait été alpagué par une militante. "Je ne vais pas parler de votre bilan parce que ça me déprimerait trop. Vous n'avez pas fait que des sottises, mais vous en avez fait un paquet", avait déclaré la femme devant les caméras, demandant à Manuel Valls de tout faire pour convaincre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon de rejoindre la primaire. "Au lieu de m'engueuler moi, allez l'engueuler aussi", s'était alors défendu Manuel Valls en parlant de Jean-Luc Mélenchon.

La percée attendue n'arrive pas

Cette séquence, son adversaire Arnaud Montebourg l'a particulièrement appréciée . "Moi, ça ne m'arrive jamais. Je fais des selfies avec les syndicalistes ET avec les patrons!", s'est réjoui le pourfendeur du made in France. Une mauvaise nouvelle n'arrivant jamais seule, Manuel Valls a appris quelques jours plus tard l'entrée en campagne de Vincent Peillon, candidat estampillé "anti-Valls" par beaucoup d'observateurs. Vendredi dernier, l'ancien Premier ministre s'est attiré les foudres de ses adversaires en proposant la suppression du 49-3, arme controversée qu'il a utilisée à plusieurs reprises pour imposer la loi Travail. "Le candidat Valls s'est trompé d'agenda. Il se croit le 1er avril en annonçant la suppression du 49-3 dont il a tant abusé", s'était alors moqué le député PS Yann Galut, porte-parole d'Arnaud Montebourg. "L'enjeu n'est pas l'avenir du 49-3", a taclé mercredi le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll, fidèle de François Hollande.

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Face à cette polémique et aux difficulté qu'il a à valoriser son bilan auprès des électeurs, Manuel Valls inquiéterait François Hollande. Le Point révélait mercredi les regrets du Président face au début de campagne de son ancien Premier ministre. "Il pensait que son retrait permettrait à Manuel Valls de faire une percée. Or, ce n'est pas le cas", confiait l'un de ses visiteurs du soir à l'hebdomadaire. Selon un sondage Cevipof publié la semaine dernière, Manuel Valls ne serait que le 5e homme au premier tour de la présidentielle (4e en cas de candidature de François Bayrou).

Source: leJDD.fr

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