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Conflits d’intérêt : Trump a l’intention de dissoudre sa fondation

Le président élu a pris sa première décision concrète pour éviter la confusion entre la fonction présidentielle et ses activités d’homme d’affaires.

Le Monde avec AFP

Publié le 25 décembre 2016 à 00h52, modifié le 26 décembre 2016 à 07h26

Temps de Lecture 2 min.

Donald Trump, le 19 décembre en Pennsylvanie.

Le président élu des Etats-Unis Donald Trump a annoncé samedi qu’il avait « l’intention » de dissoudre sa fondation philanthropique controversée pour « éviter ne serait-ce que l’apparence de tout conflit » d’intérêt, un premier gage donné après des semaines de polémique.

Il a missionné son conseil pour effectuer les démarches nécessaires à cette dissolution, selon un communiqué publié samedi.

« Pour éviter ne serait-ce que l’apparence d’un conflit intérêt avec mon rôle de président, j’ai décidé que je poursuivrai mon engagement philanthropique d’une autre manière », a expliqué Donald Trump, cité dans le communiqué, tout en saluant le travail « énorme » effectuépar sa fondation.

La portée de l’annonce est relative car la fondation était déjà inactive depuis plusieurs semaines, soumise à une injonction de la justice américaine.

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A la fin de septembre, le procureur de l’Etat de New York, Eric Schneiderman, avait ainsi ordonné à la Donald J. Trump Foundation de cesser de recueillir des dons.

Selon le procureur, la fondation ne s’est pas valablement enregistrée auprès du bureau des œuvres caritatives de l’Etat de New York et n’a jamais soumis les informations financières obligatoires liées à son activité.

La gestion de la fondation a été régulièrement critiquée, car soupçonnée de mélanger les genres. Selon le Washington Post, Donald Trump l’a utilisé pour payer des amendes réclamées par la justice.

Le quotidien avait aussi accusé le candidat d’avoir fait régler par sa fondation 258 000 dollars d’indemnités versées en son nom lors de règlements à l’amiable, alors que la fondation n’aurait dû avoir que des fins caritatives.

Déléguer plutôt que vendre

La fondation de Donald Trump n’est qu’un dossier annexe dans la gestion de la séparation éventuelle entre ses activités d’homme d’affaires et sa fonction de président des Etats-Unis.

Après son élection, le 8 novembre, le président élu a promis d’abandonner à ses fils et à des tiers la gestion de son empire immobilier, bien que la loi ne l’y oblige pas.

S’il a évoqué une délégation de gestion, il n’a jamais, en revanche, pris d’engagement quant à ses liens capitalistiques avec ses diverses sociétés.

A moins qu’il ne cède ses parts, il pourrait notamment voir menacé le bail du Trump International Hotel, établissement qui a ouvert ses portes en septembre à Washington.

La concession de soixante ans que lui a accordée l’agence chargée du patrimoine de l’Etat fédéral (GSA) pour transformer en hôtel de luxe et gérer l’ancien centre de la Poste proscrit, en effet, la participation financière de tout « responsable élu ».

Donald Trump devait détailler son plan de désengagement lors d’une conférence de presse annoncée pour la mi-décembre mais il l’a reportée à une date non précisée.

Après son élection, les mises en garde se sont multipliées au sujet de conflits d’intérêt potentiels entre sa charge de président et ses sociétés, qui forment un conglomérat opaque et non coté.

Passé maître, avec la collaboration d’experts en fiscalité et d’avocats, dans l’art du cloisonnement, de la gestion de la dette et de l’optimisation fiscale, Donald Trump s’appuie sur un maillage de sociétés dont l’actionnariat n’est pas connu.

Promotion immobilière, hôtellerie, clubs de golf, agence de mannequinat ou télévision, le groupe a des activités dans vingt pays, de l’Ecosse à Dubaï. En 2014, elle employait 22 000 personnes.

Signe que le président élu n’entend pas rompre totalement avec ses affaires, le studio MGM a annoncé, au début de décembre, que Donald Trump resterait, après son investiture, producteur exécutif de l’émission de télévision « Celebrity Apprentice », dont il a longtemps été le personnage central.

Le Monde avec AFP

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