Comment l’intelligence artificielle va booster la croissance économique d’ici 2035

La dernière étude de la société Accenture prédit que d’ici 2035, nous n’évaluerons plus la croissance économique d’un pays en fonction de son capital mais en fonction de son degré de maturité en intelligence artificielle. En France, celle-ci devrait augmenter la productivité du pays à hauteur de 20%.

Accenture vient de publier une récente étude intitulée Pourquoi l’intelligence artificielle est le futur de la croissance. Ses deux auteurs, Mark Purdy et Paul Daugherty se sont penchés sur les raisons de la baisse annuelle du PIB des économies matures. Une situation très éloignée du contexte que l’on a pu connaître durant les Trente Glorieuses qui amène certains économistes à penser que le monde ne fonctionnera plus qu’avec des croissances nulles ou très faibles. Mais Accenture est un peu moins pessimiste et a foi en la puissance des nouvelles technologies dans le domaine du travail et de l’économie. Un des auteurs confie à La Tribune :

« Les effets combinés de l’intelligence artificielle, du cloud et du big data vont davantage transformer l’économie que toutes les autres technologies avant elle, y compris internet »

En effet, il semblerait que lorsque l’intelligence artificielle sera arrivée à un degré de maturité suffisant, elle provoquera une réelle révolution du travail. Non seulement elle devrait en modifier sa nature mais également changer la relation des hommes envers les machines. Nos tâches quotidiennes se verront complétement bouleversées notamment avec l’arrivée de nouveaux outils. Ceux-ci permettront aux entreprises d’interagir différemment avec leurs clients mais aussi de gagner en productivité et en opportunités créatives du côté des salariés. On commence déjà par mesurer l’envergure de l’intelligence artificielle au niveau du e-commerce avec les bots conversationnels. Mais l’intelligence artificielle va s’immiscer petit à petit dans les secteurs de l’industrie avec des machines plus performantes ou encore les véhicules autonomes. BMW est d’ailleurs en train de collaborer avec le géant du digital chinois Baidu quand Ford développe en ce moment même des logiciels d’intelligence artificielle avec le MIT et l’université de Stanford.

Accenture et la société Frontier Economics se sont penchés sur l’économie de douze pays développés (dont la France, les États-Unis, le Royaume-Uni…) et à leur prévision de croissance. À partir de là, ils ont ensuite calculé l’impact de l’intelligence artificielle sur la productivité des entreprises de chaque pays. Leurs résultats ont prouvé que l’IA pourrait multiplier leurs taux de croissance d’ici à 2035, pouvant l’augmenter jusqu’à 40% dans certains pays. C’est aux États-Unis que l’intelligence artificielle générera la plus impressionnante hausse de croissance avec une prévision de 4,6% du PIB d’ici 2035 contre 2.6% aujourd’hui, soit une valeur ajoutée brute de 8 300 milliards de dollars. Pour le cas de la France, l’étude estime que les entreprises connaîtront une hausse de productivité à hauteur de 20% grâce à l’intelligence artificielle faisant passer la croissance annuelle de 1,7% du PIB à 2.9%.

Mais qu’en sera-t-il des conséquences sur l’emploi ? Si l’étude ne chiffre pas l’impact de l’arrivée de l’intelligence artificielle il semblerait que certains emplois moins qualifiés visent à disparaître. L’intelligence artificielle est en effet amenée à mécaniser certains métiers mais à en créer d’autres plus qualifiés. La question reste toujours sensible néanmoins et nécessitera obligatoirement une prise de conscience et surtout des décisions de la part des politiques. En termes d’éthique, il faudra également fixer des règles et des limites à l’autonomie des intelligences artificielles.

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