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Politique

2017: le boom des inscriptions sur les listes électorales

Il est possible de s'inscrire sur les listes électorales jusqu'au 31 décembre.

Il est possible de s'inscrire sur les listes électorales jusqu'au 31 décembre. - AFP

Les Français ont jusqu'au 31 décembre pour s'inscrire sur les listes électorales s'ils veulent voter à la présidentielle ou aux législatives du mois de juin. A Paris ou à Nantes, nombreux sont ceux qui ont pris leur précaution.

C'est une petite musique qui revient à chaque élection, notamment quand il s'agit de la présidentielle. Les inscriptions sur les listes électorales pour voter lors de ce scrutin ou à l'occasion des législatives en juin prochain seront closes au 31 décembre. A la veille de ces élections, de nombreux citoyens se sont mobilisés à l'approche de la date butoir et se rendent sur les mairies ou sur Internet pour régulariser leur situation.

Pour simple exemple, à Paris, les inscriptions ont connu un bond de 8% entre mars et décembre de cette année.

"En décembre, on a autant d’inscriptions que sur le reste de l’année, les gens attendent traditionnellement le mois de décembre et les derniers jours de décembre pour s’inscrire", explique Sylvain Chatry, directeur général des Services à la mairie du XIIIe arrondissement. 

Internet, bus civiques...

Preuve que les futures échéances électorales intéressent, dans la capitale 22.500 électeurs se sont inscrits au mois de novembre 2016. En novembre 2011, ils étaient "seulement" 14.700. De quoi s'attendre à une forte participation en mai et juin prochain? Pour la primaire de la droite, plus de 4,2 millions d'électeurs se sont déplacés au premier tour, plus de 4,4 millions au second tour.

L'inscription sur Internet est également possible: il suffit juste de se munir d'un justificatif de domicile et d'une pièce d'identité numérisée. A Nantes, la municipalité a, elle, mis en place des bus civiques, pour s'inscrire sans passer par la mairie. Ils sillonnent la ville et agissent "comme une alerte pour ne pas louper la date du 31 décembre", assure Stéphane Gachet, responsable de l'opération. Chaque jour, 50 à 150 personnes s'y rendent.

La course aux non-inscrits

Dans la loi, l'inscription sur les listes électorales est obligatoire mais le législateur n'a pas prévu d'autres sanctions que de ne pas pouvoir participer au vote. Ainsi, la France compte trois millions de non-inscrits, soit 7% de la population en âge de voter. A cela s'ajoutent les 6 millions de "mal-inscrits" qui n'habitent pas dans leur ville d'inscription. "Je sais que beaucoup de gens se sont battus pour qu’on ait le droit de vote, consent ce jeune homme. Personnellement ça ne m’intéresse pas. Il n’y a aucun candidat qui me donne envie de m’inscrire."

Les candidats tentent toutefois de convaincre les derniers récalcitrants. Côté socialistes, Vincent Peillon semble le plus engagé sur la question. "Il faut exercer à tout prix son droit de vote", rappelle-t-il dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. A gauche toujours, Jean-Luc Mélenchon a choisi l'humour pour sensibiliser:

"Vous allez vous réveiller en mars ou en avril prochain, (...) vous aurez choisi quelqu'un, peut-être même moi, c'est dire! Et au dernier moment, pas moyen d'aller voter", rappelle le candidat de La France insoumise. 

La droite n'est pas en reste et notamment l'extrême-droite qui voit dans ces électeurs un véritable réservoir de votes qui pourrait lui offrir la victoire lors de la présidentielle mais aussi aux législatives. "Ce que je vous demande aujourd'hui, c'est de participer avec moi à la victoire, a lancé Marine Le Pen. Et pour cela pas une voix ne doit manquer."

J.C.