Boris Vallaud sera, au même titre que Najat Vallaud-Belkacem, candidat PS aux élections législatives de 2017.

Boris Vallaud sera, au même titre que Najat Vallaud-Belkacem, candidat PS aux élections législatives de 2017.

Léon Tanguy/MAXPPP

C'est ce qui s'appelle une circonscription "en or". Boris Vallaud, époux de la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem, sera officiellement investi par le Parti socialiste pour les élections législatives de 2017, comme le rapporte L'Opinionce mercredi. Il reçoit donc en héritage la 3e circonscription des Landes, fief de l'indéboulonnable député PS Henri Emmanuelli depuis 1978. L'ancien premier secrétaire du PS (1994-1995) a, en effet, décidé de passer le flambeau à l'issue de son actuel mandat.

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L'un des effets immédiats de l'investiture fut, à l'Elysée, un petit jeu de chaises musicales. Secrétaire général adjoint de la présidence de la République depuis novembre 2014, Boris Vallaud remplacera Vincent Feltesse (proche de François Hollande bientôt recasé à la Cour des comptes) en tant que simple "conseiller" à partir de janvier prochain.

C'est à Thomas Cazenave, habile directeur de cabinet du secrétaire d'Etat à l'Industrie Christophe Sirugue, qu'il reviendra de récupérer le poste de Boris Vallaud. Il a été remarqué par François Hollande, d'après L'Opinion, pour son travail dans l'épineux dossier Alstom, à l'automne.

Les époux candidats

Le poste de conseiller, aux contours plus flexibles, devrait permettre à Boris Vallaud de mieux préparer sa campagne. Il le fera donc en parallèle avec son épouse, Najat Vallaud-Belkacem, qui a récemment officialisé son souhait d'être candidate en 2017 dans la 6e circonscription du Rhône, celle de Villeurbanne. Une candidature en tandem qui n'est pas sans rappeler celles de François Hollande et de Ségolène Royal en 1988 -l'un gagnant pour la première fois en Corrèze, l'autre dans les Deux-Sèvres- alors qu'ils étaient concubins.

L'adoubement de Boris Vallaud par les militants socialistes landais remonte au 8 décembre. Comme l'avait rapporté Sud-Ouest, le futur ex-secrétaire général adjoint de l'Elysée l'avait emporté face à Paul Carrère avec 63,5% des voix exprimées. "C'était important pour moi de me soumettre à ce vote", déclarait-il dans la foulée, avant d'ajouter qu'il "était hors de question de passer outre".

Adoubé par le baron Emmanuelli

Pour autant, l'investiture de Boris Vallaud ne se résume pas à un parachutage. Secrétaire général adjoint de la préfecture des Landes de 2006 à 2008, le futur conseiller élyséen de François Hollande a eu l'occasion de montrer son intérêt pour le département aquitain. À tel point que l'éléphant socialiste Emmanuelli a pu voir en lui, dès l'été 2016, un potentiel successeur. "Il est parti en 2008 des Landes et j'ai beaucoup apprécié les qualités de ce jeune homme", avait déclaré en juin à Sud-Ouest l'ancien secrétaire d'Etat de François Mitterrand.

"Il est vrai, je lui ai proposé il y a deux ans (...) de venir sur cette circonscription. Je pense que les Landes auraient à y gagner", avait-il ajouté. Lorsque les militants l'ont choisi le 8 décembre, Boris Vallaud n'a d'ailleurs pas oublié d'évoquer sa révérence pour Henri Emmanuelli, en lui sachant gré d'avoir passé "le témoin" à "toute une génération".

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