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Un conseiller de Cambadélis quitte le PS et rejoint Macron

Solferino minimise cette défection. PHILIPPE LOPEZ/AFP

M'jid El Guerrab, ancien proche de Ségolène Royal, estime que la primaire de la gauche ne sera pas en mesure de produire une dynamique. Solferino évoque un réglement de comptes de la part d'un homme «opportuniste» qui n'a pas obtenu l'investiture qu'il convoitait pour les législatives.

Certains socialistes sentent-ils le vent tourner? À la veille d'une primaire compliquée pour le PS et alors que le leader d'En marche! est crédité de 18% des intentions de vote pour l'élection présidentielle, l'ambiance n'est pas à la fête dans les couloirs de Solferino. Dernier signe en date: le mini-tapage provoqué par M'jid El Guerrab, conseiller «euroméditerannée» du premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis depuis octobre, qui vient de quitter le parti. Ce Franco-marocain, ancien conseiller de Ségolène Royal en 2007 puis de l'ancien président du Sénat Jean-Pierre Bel, a publié une tribune dans L'Obs dans laquelle il annonce sa démission du PS et son soutien à Emmanuel Macron. «Cette primaire ne sera pas en mesure de produire la dynamique que nous escomptions. Son calendrier ne permettra pas de construire l'adhésion à un programme politique», écrit-il. Pour le désormais ex-socialiste, Emmanuel Macron «incarne ce renouvellement politique que les Français appellent de leurs vœux et que nous voulons tous».

Avant de quitter le navire, M'jid El Guerrab convoitait l'investiture de la neuvième circonscription des Français de l'étranger. Territoire qui a finalement échu à Didier Le Bret, compagnon de Mazarine Pingeot soutenu par l'état-major du PS jusqu'à l'Élysée. «On savait qu'il partirait, il y avait une compétition acharnée sur cette circonscription», commente-t-on. «Il espère créer un mini-buzz! Nous ne craignons pas de défections, tous ceux qui devaient partir du PS sont partis.»

M'jid El Guerrab, quant à lui, prend évidemment un malin plaisir à partager sur Twitter les commentaires positifs des «marcheurs» qui lui souhaitent la bienvenue.

Il y a quelques jours, c'est l'ancien président du comité de soutien de Lyon d'Alain Juppé qui optait pour Emmanuel Macron. Bernard Constantin, centriste, a rejoint l'équipe de campagne de l'ancien ministre de l'Économie. Pas tout à fait des prises de guerre pour le candidat à l'élection présidentielle mais des ralliements bienvenus qui lui permettent de brandir la carte du rassemblement.

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