"Another one drives a Duster" [Encore un en Duster], dit la publicité télévisée pour Dacia. Avec un bond des immatriculations de 13,4%, la marque low-cost de Renault et son SUV vedette symbolisent bien le regain du marché automobile français en 2016.

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8% d'immatriculations supplémentaires pour Renault

Totalisant 8% d'immatriculations supplémentaires par rapport à 2015 avec 518 469 unités vendues, le groupe Renault est en effet la locomotive de cette reprise. Elle a permis au marché français de dépasser le seuil symbolique des deux millions d'immatriculations, d'après les chiffres du Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA).

PSA, rival français de Renault, est resté stable l'an dernier pour les livraisons de ses voitures particulières (0%) à 558 976. Le groupe de Sochaux connaît actuellement un creux à cause du renouvellement de produits vedettes (Peugeot 3008 et 5008, Citroën C3) et d'une gamme DS en fin de carrière.

PSA reste cependant le premier vendeur d'automobiles en France, avec 27,7% des immatriculations, suivi par Renault à 25,73% de part de marché pour les voitures particulières. Les deux constructeurs sont prophètes en leur pays, avec près de 54% du marché.

BMW, Toyota, Fiat et Mercedes en hausse

Mais les groupes étrangers ont également connu une hausse générale de 6,8% de leurs immatriculations. Dans le détail, Volkswagen dont l'image a été ternie par le scandale des moteurs diesel truqués, demeure le premier importateur. Il connu une hausse des livraisons de 2,8%, mais une baisse des immatriculations de 0,7%. Ce sont surtout les autres marques du groupe allemand, en particulier Audi (+10,1%), qui lui ont permis de progresser en volume.

Le groupe allemand BMW (avec Mini) arrive à la quatrième place et affiche un bond des livraisons de 12,7% à 85 712 unités, devant le japonais Toyota qui a enregistré une hausse de 8,6% à 82 796.

En sixième position, Fiat-Chrysler (FCA) a bénéficié l'an dernier de ses 4x4 urbains Jeep pour faire augmenter ses livraisons de 13,2% à 81 014.

En revanche, les livraisons de Ford ont reculé de 1,9% à 79 173, et Nissan est aussi à la baisse (-3,8%) à 72 367 unités.

Les berlines de luxe trouvent toujours clientèle. Daimler, qui a vu les livraisons de Mercedes bondir de 12,1%, a connu une hausse de 11,9%.

Les effets de la crise toujours pas effacés

Le marché automobile n'avait plus atteint le seuil des deux millions d'immatriculations depuis 2011, alors qu'il était soutenu par la prime à la casse, instaurée en 2009 pour lutter contre les effets de la crise de 2008.

A l'échelon européen, le marché devrait dépasser en 2016 le niveau des 14,5 millions d'unités. Malgré tout, il restera encore en deçà des près de 16 millions vus avant la crise de 2008-2013.

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