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Interview

«François Chérèque était attentif aux autres et d’une fidélité incroyable»

Conseiller de l'ombre de François Hollande, Robert Zarader était un intime de l'ancien responsable de la CFDT, mort ce lundi d'un cancer.
par Luc Peillon
publié le 2 janvier 2017 à 12h42

François Chérèque, qui avait dirigé la CFDT de 2002 à 2012, est décédé ce lundi à l'âge de 60 ans. Le communicant Robert Zarader était l'un de ses amis. Il revient sur son investissement dans le combat syndical, mais aussi contre la maladie.

Comment réagissez-vous ?

C’est un ami très proche que je perds. Quelqu’un de bienveillant et d’attentionné, comme j’ai rarement rencontré. Il était attentif aux autres et d’une fidélité incroyable. Il était également très combatif. Il a toujours voulu se battre contre sa maladie, même si l’issue lui apparaissait difficile. C’était aussi quelqu’un de très transparent. Dès qu’il a appris sa maladie, il a rendu la nouvelle publique. Il l’a annoncée clairement et s’est mis en retrait de son poste de responsable de l’agence du service civique.

Comment jugez-vous son parcours militant ?

Certes, son père, Jacques, avait été numéro 2 de la CFDT, mais son investissement dans le syndicalisme était un engagement très fort. Il a d’ailleurs toujours été porté sur le social. Comme éducateur spécialisé (son métier d’origine), comme responsable de la fédération CFDT de la Santé puis de la confédération, ou comme auteur, plus récemment, d’un rapport sur la pauvreté.

Successeur de Nicole Notat, il a vécu un début de mandat agité, notamment à la suite de la réforme des retraites de 2003…

Cet épisode l’a un peu secoué, et même affecté. Mais il était déterminé car il était sûr de bien faire. S’il a eu un regret, ce n’est pas sur le fond de la réforme, mais c’est sur la forme, sur la façon de communiquer à l’époque. C’est d’ailleurs ce qui l’a poussé, dans les mois qui ont suivi, à faire un tour de France des équipes CFDT, afin de ressouder l’organisation. L’opposition est d’ailleurs restée minoritaire et il n’y a pas eu, si je puis dire, de «coup d’Etat» au sein de la confédération.

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