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La CORTISONE, incontournable depuis 60 ans malgré ses nombreux effets secondaires ?

Hormone sécrétée par une glande située au-dessus des reins, la cortisone synthétique est aussi très utilisée dans de nombreuses pathologies en raison de son action anti-inflammatoire très efficace. Sa mise au point dans les années 1950 a même bouleversé le traitement de certaines d’entre-elles, les maladies auto-immunes. Elle a aussi de nombreux effets secondaires nocifs et sous-estimés (faute d’informations complètes) qui demandent de la prudence dans son emploi et un accompagnement non médicamenteux.

SOMMAIRE

Un médicament d’une efficacité redoutable sur les douleurs

Les nombreux effets délétères de la cortisone

Education thérapeutique : les voies non médicamenteuses

 ANNEXES

LES MECANISMES D’ACTION DE LA CORTISONE 

L’histoire de la cortisone

L’auto-destruction de l’organisme :

les maladies auto-immunes

UN MEDICAMENT D'UNE EFFICACITE REDOUTABLE SUR L'INFLAMMATION ET LES DOULEURS 

La cortisone combat l’inflammation (dénommée pour cette raison anti-inflammatoire stéroïdien) et a une action immunosuppressive (= supprime les réactions immunitaires exagérées de l’organisme). Les molécules les plus utilisées sont la prednisone et la méthylprednisolone.

Son action empêche l’organisme de produire les substances qui causent les symptômes de l’inflammation (augmentation de la température, douleurs, rougeur, gonflement…).

Les corticoïdes sont donnés sous forme de crème dans les inflammations de la peau et des muqueuses (eczéma, psoriasis, inflammations des yeux appelées uvéites …), de comprimés ou d’injections pour des inflammations plus larges (allergies, asthmes, traitement complémentaire des greffes, …).

Pour la femme enceinte lorsque l’on vise un effet sur le fœtus, on opte pour des corticoïdes spécifiques (dexaméthasone ou bétaméthasone), pour leur bon passage de la barrière placentaire.

Les corticoïdes sont bien tolérés lors d’une prescription courte ou s’ils sont appliqués localement.

Ils ne sont prescrits sur une longue durée que dans de rares cas ou encore quand l’inflammation est chronique et généralisée, en particulier dans les maladies auto-immunes.

LES NOMBREUX EFFETS DELETERES DE LA CORTISONE

Un médicament n’est jamais anodin et doit être donné en fonction d’une balance bénéfice / effets nocifs nettement en faveur du premier terme. 

Quand les corticoïdes sont suivis pendant de nombreux mois voire de nombreuses années, leurs effets délétères sont nombreux et graves parfois :

- La cortisone déplace la graisse de l’extrémité inférieure du corps à la partie supérieure : le visage devient bouffi. Ce processus réalise dans les cas extrêmes un aspect extrêmement boursouflé appelé cushingoïde, car il rappelle celui donné par la maladie de Cushing (hypersécrétion de cortisol par les glandes surrénales).

- Au niveau des reins, la cortisone retient le sodium et élimine le potassium provoquant une surcharge hydrosodée (en eau et sodium) et donc un risque d’hypertension artérielle. Le régime sans sel prescrit avec la corticothérapie est une mesure thérapeutique essentielle, mais souvent insuffisante.

- Au niveau gastrique (estomac), la tolérance de la cortisone est meilleure que celle des anti-inflammatoires non stéroïdiens (indometacine, diclofénac, ketoprofene…). Des lésions ulcéreuses gastriques surviennent cependant chez des personnes à risque.

- Au niveau osseux, les corticoïdes accélèrent la perte osseuse et diminuent les capacités de formation osseuse. L’ostéoporose cortisonique est la plus fréquente des complications des traitements cortisoniques au long cours. Le risque de fracture est plus élevé dans l’ostéoporose cortisonique que dans l’ostéoporose due à la ménopause chez la femme, et ce pour une même valeur de densité osseuse. Pour limiter ce phénomène, du calcium et de la vitamine D3 sont généralement prescrits. Dans des cas graves, des médicaments contre l’ostéoporose y sont ajoutés. 

- Au niveau des yeux, la cortisone est susceptible d’entrainer une cataracte, et même une altération de la rétine

- La cortisone peut induire un diabète ou au minimum une intolérance au glucose : l’organisme réagit moins aux effets de l’insuline (le régulateur de notre quantité de sucre) et doit redoubler d’efforts pour contrôler les taux de glucose sanguin. Les personnes intolérantes au glucose affichent des taux de glucose plus élevés que la normale mais pas suffisamment élevés pour les considérer comme diabétiques.

- Des insomnies et même des troubles psychiatriques surviennent aussi lors d’une corticothérapie.

Enfin, étant donné que les corticoïdes réduisent l’activité protectrice du système immunitaire, le risque d’infection est accru. Parfois, un traitement antibiotique doit être prescrit, Et l’on suggère aux patients de se faire vacciner, notamment contre la grippe saisonnière. 

L’arrêt des corticoïdes doit impérativement être progressif. La prise de corticoïdes de synthèse utilisés lors des traitements bloque en effet la sécrétion des corticoïdes naturels produits par les glandes surrénales. Il faut donc s’assurer que ces glandes ont bien pris le relais avant l’arrêt définitif des corticoïdes de synthèse.

Dans des pays comme le Maroc, ces recommandations et conseils de prudence sont encore loin d’être suivis ou connus du fait même de pratiques massives d’automédications (faute de moyens financiers).

Au total, si la cortisone peut s’imposer lors des poussées aiguës d’une maladie, elle doit autant que possible être diminuée ou arrêtée en dehors des périodes de crise. 

EDUCATION THERAPEUTIQUE : DES VOIES NON MEDICAMENTEUSES EN COMPLEMENT OU MÊME POUR UN ARRÊT DES CORTICOÏDES 

Tout traitement ne doit pas se limiter à prescrire des molécules : les modifications du mode de vie peuvent permettre dans une certaine mesure de réduire les phénomènes inflammatoires, même si parfois les résultats sont modestes. Cela passe en particulier par :

- L’exercice physique : il diminue les effets secondaires des corticoïdes et accélère la réparation des muscles. Sont recommandés notamment, et en fonction des situations et de la pathologie, la kinésithérapie, l’ergothérapie et les activités physiques.

- La révision des habitudes alimentaires : les corticoïdes augmentent l'appétit et, sachant que les malades vont manger plus en se dépensant physiquement souvent moins, la prise de poids est fréquente. Le régime méditerranéen semblerait en particulier avoir des atouts pour diminuer l’inflammation en gardant son poids. Rappelons qu’il se caractérise par une consommation prédominante d’huile d’olive, de légumes, de céréales, de fruits ainsi que de noix, une consommation modérée de volaille et de poisson et une consommation faible de viandes rouges, de produits laitiers et de sucre.

- La Phytothérapie : Selon la collaboration Cochrane (une organisation internationale de chercheurs indépendants), certaines huiles (d’onagre, de bourrache ou de pépins de cassis) auraient une action anti-inflammatoire réduisant la douleur.

ANNEXES

LES MECANISMES D’ACTION DE LA CORTISONE : UNE HORMONE DE REGULATION DE NOS ACTIVITES

Les corticoïdes dont la cortisone agissent en imitant une hormone naturelle, le cortisol, produit tout au long de la journée (à raison de 5 mg par jour environ) par les glandes surrénales situées au dessus des reins. Signalons en passant que les surrénales produisent aussi une autre hormone fondamentale, l’adrénaline et qu’elles agissent sous le contrôle de l’hypophyse, une glande du cerveau. La cortisone et ses dérivés sont soit "naturels" issues à partir du cortisol, soit fabriqués de manière synthétique et transformés ensuite par le foie en cortisol. Sous ce terme général de "cortisone", on englobe en fait 11 hormones appelées plus clairement les corticostéroïdes dérivés tous du cholestérol et dont la cortisone est le chef de file. 

Le cortisol participe à l’organisation et la régulation de notre rythme biologique d'une durée de 24 heures (plus communément appelé rythme circadien) en déclenchant notamment les processus de succession des phases de sommeil et d’éveil.

 Le cortisol est également l’hormone du stress et du danger. Il est alors libéré massivement. Grâce à son action, la quantité de glucose dans le sang s’accroît et de nombreuses fonctions biologiques sont accélérées. Certaines fonctions non prioritaires, comme la digestion, sont par contre inhibées par lui.

Les médicaments corticoïdes, eux, agissent au niveau du noyau des cellules. Ils favorisent la production de facteurs anti-inflammatoires et réduisent celle de substances (des enzymes) provoquant l’inflammation. Les doses de corticoïdes administrés dans un médicament représentent en général plusieurs fois le dosage journalier naturel (de 5 mg par jour). Au-delà de 20 mg par jour, les corticoïdes réduisent la réponse du corps à une agression immunologique (par une bactérie, un virus…). Ce qui n’est pas sans conséquence, car cela diminue aussi la capacité de notre organisme à lutter contre des maladies infectieuses.

C’est cet effet par contre qui est désiré quand nos défenses immunitaires sont trop fortes dans le cas des maladies auto-immunes. La cortisone est largement employée dans ces maladies pour cette raison.

L’HISTOIRE DE LA CORTISONE : UNE HORMONE AU CŒUR DES GRANDES DECOUVERTES DE LA MEDECINE

 Mise en évidence du rôle des glandes surrénales (1855 -1896)
L’anglais Thomas Addison décrit une maladie due à une destruction progressive des glandes surrénales pouvant conduire au décès. En hommage à ses travaux, celle-ci sera baptisée maladie d'Addison. En 1896, le canadien William Osler montre qu'on peut soigner des patients de cette atteinte grâce à des extraits frais de glandes surrénales d'animaux.
Découverte de messagers chimiques, les hormones (1902)

Deux chercheurs anglais, Maddock Bayliss et Ernest Starling, prouvent que les surrénales ainsi que d’autres glandes (thyroïde, hypophyse…) transmettent des messagers chimiques faits pour stimuler certaines parties et fonctions du corps. Elles sont dénommés hormone (du grec hormôn, exciter).

 Isolation de la cortisone (1933) 

Plusieurs hormones produites par les glandes surrénales, dont le cortisol, sont isolées par des chimistes américains. Cette substance sera appelée cortisone en 1939.

Pendant la seconde guerre mondiale, les Américains et les Allemands essayent de mettre au point à partir de la cortisone une drogue rendant insensible à la fatigue (potentiellement très utile en particulier aux aviateurs), mais en vain. Le seul point positif de ces tentatives est une accélération de la recherche médicale sur la cortisone

Mise au point de la fabrication en série de cortisone (1948-1949)

Un processus de fabrication, à partir d’acides biliaires bovins, permet de produire la cortisone en quantité suffisante pour entreprendre des essais thérapeutiques. Une première patiente gravement atteinte de polyarthrite rhumatoïde est traitée par cette molécule. Les résultats sont spectaculaires : les manifestations de la pathologie s’estompent, permettant alors à cette personne de reprendre une vie normale. Pour la première fois, un traitement vraiment efficace avait été développé contre cette redoutable maladie auto-immune.

Remise d’un prix Nobel pour les recherches sur la cortisone (1950) 
Les Américains Edward C. Kendall, Tadeus Reichstein et Philip S. Hench, à l’origine des découvertes de 1933 et 1948 reçoivent le Prix Nobel de médecine. L’ère thérapeutique de la cortisone commence avec sa production industrielle aux Etats-Unis.

Le triomphe de la corticothérapie (1950 et après)

Des patients très handicapés par leur polyarthrite rhumatoïde voient leur vie transformée par ce médicament. Ainsi, le célèbre peintre français Raoul Dufy, obligé d’arrêter son activité à cause de la maladie, est invité aux Etats-Unis pour bénéficier de ce traitement. Recouvrant ces facultés, il dédiera à ce médicament un tableau intitulé « la cortisone ». 

Malgré ses effets secondaires déjà constatés, la corticothérapie est ensuite rapidement élargie à d’autres pathologies, comme les cancers l’asthme la maladie de Crohn et bien d’autres maladies auto-immunes.

En France, l'autorisation de mise sur le marché de la cortisone, sous la forme de la prednisone, date de 1955.

 UNE AUTO-DESTRUCTION DE L’ORGANISME : LES MALADIES AUTO-IMMUNES

Lors d’une maladie auto-immune (MAI), le système immunitaire commet des erreurs et détruit certains des tissus de son organisme, les « considérant » comme étrangers. 

La nature des attaques auto-immunes varie énormément selon la maladie. Le système immunitaire peut attaquer par exemple : 1/ une substance spécifique, la couche protectrice (myéline) des cellules nerveuses dans le cerveau, la moelle épinière et le nerf optique dans la sclérose en plaques ; 2/ des cellules et des tissus de la peau, des articulations, du cœur et des reins dans le lupus érythémateux disséminé.

Il existe deux catégories de maladies auto-immunes :

- celles qui sont limitées à un seul organe et appelées maladies auto-immunes « spécifiques d’organe » (comme la maladie de Basedow qui touche la thyroïde ou le diabète de type I qui touche le pancréas) ;

- celles au cours desquelles plusieurs organes sont touchés successivement ou simultanément, dites alors maladies auto-immunes « systémiques ». comme : le lupus érythémateux disséminé (atteintes préférentielles des articulations, de la peau, des reins, du système cardiovasculaire, des globules rouges mais aussi pratiquement de n’importe quel organe) ; la polyarthrite rhumatoïde (atteinte principalement articulaire, plus rarement pulmonaire et cutanée) ; le syndrome de Gougerot-Sjögren (atteintes des glandes salivaires et lacrymales occasionnant un syndrome sec et plus rarement des articulations, de la peau et des poumons) ; la spondylarthrite ankylosante (atteinte des articulations surtout de la colonne vertébrale, atteintes pulmonaire et neurologique possibles).

Parmi les maladies auto-immunes, un certain nombre sont rares et peu connues du grand public : le syndrome de Goodpasture, le pemphigus, l'anémie hémolytique auto-immune, le purpura thrombocytopénique auto-immun, la polymyosite et dermatomyosite, la sclérodermie, l'anémie de Biermer, la maladie de Gougerot-Sjögren, la glomérulonéphrite…

Ces affections ne sont pas curables. Les traitements sont destinés à ralentir ou à supprimer la réponse immunitaire pathologique et s’appuient sur : les corticoïdes par voie orale ou en bolus (injection intraveineuse d’une dose importante), les immunosuppresseurs : (cyclophosphamide, azathioprine, méthotrexate, Mycophénolate Mofétil), les échanges plasmatiques ainsi que les immunoglobulines et enfin les biothérapies.

Outre un médecin généraliste, la prise en charge de ces maladies est assurée par différents spécialistes en fonction des organes touchés (rhumatologue, gastroentérologue, cardiologue…) et / ou un spécialiste en médecine interne, encore appelé « interniste », une spécialité quelque peu méconnue en France et surtout au Maroc : il soigne notamment les patients qui présentent plusieurs organes malades, ou atteints simultanément de plusieurs maladies ; les maladies auto-immunes sont au cœur de ses compétences).

POUR EN SAVOIR PLUS SUR LA CORTISONE ET LES MALADIES AUTO-IMMUNES

- Modalités de prise de la cortisone et des corticoïdes – Cortisone – Info Assistance Publique Hôpitaux de Paris - 14/08/2014 (dernière mise à jour) http://www.cortisone-info.fr/Generalites/Modalites-de-prise

- Cortisone – Drug Information What Cortisone Is Used For – Chemocare

http://chemocare.com/chemotherapy/drug-info/cortisone.aspx

- Glucocorticoids : List, Uses, Side Effects, and More – Healthline 12 novembre 2016

http://www.healthline.com/health/glucocorticoids#Overview1

- Cortisone : Indications, Side Effects, Warnings – Drugs.com. november 30, 2016

https://www.drugs.com/mtm/cortisone.html

- Dr Monassier LES ANTI-INFLAMMATOIRES STEROIDIENS Faculté de Médecine de Strasbourg, Module de Pharmacologie Générale DCEM1 2005/2006

http://udsmed.ustrasbg.fr/pharmaco/pdf/DCEM1_Pharmacologie_chapitre_23_Les_anti_inflammatoires_steroidiens.pdf

- Moussayer Khadija - Maladies auto-immunes : Quand le corps s’attaque à lui-même – Doctinews N° 36 Août/Septembre 2011.

http://www.doctinews.com/index.php/dossier/item/551-maladies-auto-immunes

- Moussayer Khadija - Biothérapies : La révolution des traitements ciblés issus du vivant – Doctinews N° 58 Septembre 2013.

http://www.doctinews.com/index.php/dossier/item/2461-bioth%C3%A9rapies

- Moussayer Khadija - Syndrome sec et Gougerot-Sjögren : Entre un mal fréquent et une maladie au coeur de l’auto-immunité – Doctinews N° 45 Juin 2012

http://www.doctinews.com/index.php/dossier/item/560-syndrome-sec-et-gougerot-sj%C3%B6gren

- Moussayer Khadija - La barrière intestinale et ses pathologies : Du microbiote au leaky gut syndrome - Doctinews N° 69 Août / Septembre 2014

http://www.doctinews.com/index.php/dossier/item/3445-la-barri%C3%A8re-intestinale-et-ses-pathologies

- Moussayer khadija - L’HYPERTENSION ARTERIELLE SECONDAIRE : ON PEUT EN GUÉRIR ! Doctinews N° 21 Avril 2010

http://doctinews.com/index.php/archives/39-dossier/122-lhypertension-arterielle-secondaire-on-peut-en-guerir

- Moussayer Khadija مرض أو متلازمة شوغرين مرض يتميز بجفاف الفم و العيون و يصيب النساء بدرجة أول / Gougerot Sjogrën Oujdacity 29/11/2016

http://www.oujdacity.net/national-article-115394-ar/%d9%85%d8%b1%d8%b6-%d8%a3%d9%88-%d9%85%d8%aa%d9%84%d8%a7%d8%b2%d9%85%d8%a9-%d8%b4%d9%88%d8%ba%d8%b1%d9%8a%d9%86-%d9%85%d8%b1%d8%b6-%d9%8a%d8%aa%d9%85%d9%8a%d8%b2-%d8%a8%d8%ac%d9%81%d8%a7%d9%81-%d8%a7.html

                                                        A Casablanca, le 26/12/2016

DOSSIER REALISE PAR :

Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار

اختصاصية في الطب الباطني و أمراض الشيخوخة

Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie

Présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS)

رئيسة الجمعية المغربية لأمراض المناعة الذاتية و والجهازية

Membre de la Société Marocaine de Médecine Interne (SMMI)

ABSTRACT

Cortisone is a corticosteroid. It works by decreasing or preventing tissues from responding to inflammation. It also modifies the body's response to certain immune stimulation. Cortisone is used for treating severe allergies, arthritis, asthma, multiple sclerosis, skin diseases… and specially the autoimmune diseases. However, cortisone also comes with side effects. These can be severe, especially if somebody uses these drugs too long.

The auto-immune diseases are a broad range of related diseases in which a person’s immune system produces an inappropriate response against its own cells, tissues and/or organs, resulting in inflammation and damage. There are over 100 different autoimmune diseases, and these range from common to very rare diseases. Some of the over 100 autoimmune diseases are lupus, type 1 diabetes, scleroderma, celiac, multiple sclerosis, Crohn’s disease, autoimmune hepatitis, rheumatoid arthritis, Graves disease, myasthenia gravis, myositis, antiphospholipid syndrome (APS), Sjogren’s syndrome, uveitis, polymyositis, Raynaud’s phenomenon, and demyelinating neuropathies.

The Moroccan Autoimmune and Systemic Diseases Association is a health association dedicated to bringing a national focus to autoimmunity and the eradication of autoimmune diseases and the alleviation of suffering and the socioeconomic impact of them. The chairwoman of the association is khadija Moussayer, MD PHD

 

Documents joints à cet article

La CORTISONE, incontournable depuis 60 ans malgré ses nombreux effets secondaires ?

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32 réactions à cet article    


  • devphil devphil 30 décembre 2016 08:49

    Merci pour cet éclairage sur la cortisone


    Philippe 

    • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 30 décembre 2016 21:35

      @devphil
      De rien, ça fait toujours plaisir d’être appréciée.


    • keiser keiser 30 décembre 2016 11:31

      @ L’auteur.

      Merci pour ces précisions.
      Je souffre d’un eczéma chronique depuis très longtemps.
      Bien qu’il ne soit pas très grave, cela peut être handicapant.
      C’est mon coussin médecin qui le premier, m’en a prescrit en m’avertissant des risques.
      J’ai donc depuis des années un tube de crème à disposition.
      Et je dois dire que je ne saurais quoi faire sans car il n’y a que la cortisone qui calme mes crises.
      En application locales, Je n’ai pas d’effets secondaires.

       


      • Alren Alren 30 décembre 2016 15:49

        @keiser

        Pour les problèmes de peau, il existe des traitements alternatifs.

        Je citerai la silice G5 qui a guéri une personne de ma connaissance d’un zona peu violent (pas de douleurs récurrentes après plusieurs mois), et qui semble améliorer tous les problèmes de peau. Vous trouverez ce produit en vente par correspondance sur internet.
        Vous pourrez ajouter l’acide hyaluronique et pour la vitalité des mitochondries, la coenzyme Q10.

        Dans les pharmacies on vend la crème Uriage qui m’a été recommandée par une brillante dermatologue. Elle calme les démangeaisons en hydratant la peau et permet d’espacer au maximum les applications de cortisone ... qui provoque des démangeaisons.


      • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 30 décembre 2016 21:12

        @keiser
        LES DERMOCORTICOïDES ET LEURS EFFETS


        Les dermocorticoides ont aussi des effets indésirables : ils apparaissent sous forme d’une atrophie irréversible au niveau du site d’application, particulièrement en cas d’utilisation d’un dermocorticoïde puissant, ou d’application prolongée et/ou sous occlusion.

        Des effets systémiques (= généralisés à l’ensemble du corps) de type hypercorticisme peuvent s’observer après utilisation prolongée souvent abusive de dermocorticoïdes de forte ou très forte activité, sur de grandes surfaces et sur des épidermes altérés ou sous occlusion.

        Je pense que vous faites un usage raisonné de votre crème au moment de vos crises. En plus, vous êtes certainement bien suivi par votre cousin.


         


      • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 30 décembre 2016 22:36

        @Alren

        La COENZYME Q 10

        Cette coenzyme, qui agit comme une vitamine dans l’organisme, est naturellement présente dans toutes les cellules humaines et assure la production de l’énergie corporelle dans les mitochondries. 95% de tous les besoins corporels en énergie sont transformés à l’aide du CoQ10.

        Proche parente de la vitamine K par sa structure chimique, la coenzyme Q10 est aussi un antioxydant, c’est-à-dire qu’elle protège l’organisme des dommages causés par les radicaux libres.

        Tous les processus physiologiques qui exigent une dépense énergétique ont besoin de CoQ10. Elle est d’ailleurs présente dans tout l’organisme, notamment dans le coeur, dans les muqueuses des gencives et de l’estomac, dans les tissus de tous les organes qui jouent un rôle dans le système immunitaire, dans le foie, les reins et la prostate. D’où son autre nom d’« ubiquinone » .

        Le CoQ10 est très important pour l’organisme humain et ne peut être remplacé par aucune autre substance. Une alimentation équilibrée et riche en protéines nous fournit un apport journalier d’environ trois à dix milligrammes de cette Coenzyme. L’organisme est par ailleurs capable de synthétiser la CoQ10 en fonction de ses besoins.

        Certaines études suggèrent que cette substance pourrait jouer un rôle dans certaines situations (hypertension, diabète, atteintes cardiovasculaires…)

        En tout cas, la supplémentation doit se faire sous contrôle médical, sachant qu’elle peut elle aussi présenter des effets secondaires, en particulier des interactions médicamenteuses avec les chimiothérapies, les médicaments anti-hypertenseur…).

        Il convient donc d’être prudent.

         


      • Alren Alren 1er janvier 2017 15:31

        @Dr Khadija Moussayer

        L’organisme est par ailleurs capable de synthétiser la CoQ10 en fonction de ses besoins.

        Il semble que les personnes vieillissantes aient de moins en moins la faculté de synthétiser la Q10 où de la recueillir dans l’alimentation.

        Or comme vous le soulignez fort justement, elle est indispensable à l’activité des mitochondries et en final à l’activité de la cellule.

        Il est donc essentiel que les cellules qui fournissent la plus grosse activité, les neurones et les cellules du muscle cardiaque ne soient pas carencées en cette substance vitale.

        Certains chercheurs ont même fait l’hypothèse que la baisse des aptitudes mentales, notamment une moindre mémoire, et par ailleurs une insuffisance cardiaque, presque inévitables chez les personnes très âgées, pourraient être dues à un taux trop bas de Q10 dans les cellules concernées.

        En tout cas, la supplémentation doit se faire sous contrôle médical, sachant qu’elle peut elle aussi présenter des effets secondaires, en particulier des interactions médicamenteuses avec les chimiothérapies, les médicaments anti-hypertenseur…).

        Soyons honnêtes : les antimitotiques de la chimio-pharmacie ne suffisent pas à guérir les cancéreux.

        De plus en plus on s’oriente vers la stimulation du système immunitaire pour obtenir plus de guérisons définitives. Or les cellules du système immunitaire ont besoin de Q10 pour être efficaces.

        Le risque que les cellules cancéreuses utilisent la Q10 pour se développer plus rapidement est faible : il apparaît qu’elles n’en ont pas besoin, hélas, pour proliférer. (D’autant plus que le rôle des mitochondries dans la division cellulaire n’est pas net). Les cancéreux sont sous surveillance médicale étroite ce qui devrait empêcher un excès de Q10 dans les cellules ... si ce taux était réellement surveillé dans les analyses !

        Les médicaments anti-hypertenseurs ne soignent pas la cause de cette dangereuse affection mais seulement son effet. Et là non plus, rien n’établit que la stimulation des cellules cardiaques entraînerait une aggravation de la maladie. Car si le cœur pompe le sang à trop forte pression, c’est en réponse à une « demande » de l’organisme.

        Il convient donc d’être prudent. C’est toujours le mot de la fin !


      • keiser keiser 1er janvier 2017 19:22

        @Dr Khadija Moussayer

        Merci à vous deux.
        Pas de problème, mon poids est normal et je n’ai pas d’amas graisseux à signaler.
        C’est juste une crème légère et faiblement dosée.
        Je ne m’en sers pas non plus tout les jours, d’autant que j’ai trouvé la cause de cet eczéma.
        Ce qui en réduit les manifestations.
        Disons que c’est un médicament de confort.
        Et bonjour au Maroc où je serais la semaine prochaine pour mon travail.


      • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 2 janvier 2017 00:01

        @Alren

        Merci de vos précisions. 
        Je vois que vous êtes très documenté sur le Q10 
        Bonne et heureuse année à vous

      • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 30 décembre 2016 13:20

        Excusez-moi, Docteur, mais la faute grammaticale en début de texte est une de celles qui m’énervent le plus, car elle est génératrice de contre-sens ou de malentendus, ce qui peut avoir de graves conséquences dans votre métier.


        Vous écrivez :

        « Hormone sécrétée par une glande située au-dessus des reins, la cortisone synthétique est aussi très utilisée dans de nombreuses pathologies... »

        Ce qui signifierait que le corps humain sécrète de la cortisone synthétique !

        La formulation convenable aurait été :

        « Hormone sécrétée naturellement par une glande située au-dessus des reins, la cortisone est aussi très utilisée sous une forme synthétique dans de nombreuses pathologies... »

        Merci pour les informations utiles contenues par ailleurs dans votre article.

        • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 30 décembre 2016 22:50

          @Jeussey de Sourcesûre

          Vous avez tout à fait raison de me signaler et de rectifier ma faute de français qui peut en effet prêter à confusion.
          Quand j’ai fait le chapeau de l’article, hier soir, j’étais dans un état de fatigue (ou de fainéantise) stylistique qui m’a fait emprunter ce raccourci dont je percevais dejà la faiblesse.
          Je m’inflige donc « un pan sur le bec » , comme le font les journalistes du Canard Enchainé pour s’excuser de leurs erreurs !
          Cordialement

        • eau-du-robinet eau-du-robinet 30 décembre 2016 18:29

          Bonjour,
          .
          La cortisone joue un rôle important dans la médicine mais il faut aussi signaler qu’il existe dans certains cas des alternatives naturelles à la cortisone.
          .
          Substitut naturel de cortisone / Alternative à la cortisone
          http://et-si-on-changeait-le-monde.blogspot.fr/2012/03/substitut-naturel-de-cortisone.html
          .
          Les bourgeons de cassis
          Le cassis a toujours été considéré comme le fruit de la longévité.
          Il est très riche en principes actifs : vitamine C, bétacarotènes, flavonoïdes…
          C’est un puissant anti-inflammatoire et draineur universel (il favorise la détoxication et l’élimination des déchets). Les bourgeons de cassis agissent sur tous les paramètres de l’inflammation, et surtout de l’inflammation allergique. Ils fonctionnent comme une cortisone naturelle car ils stimulent les glandes surrénales qui sont entre autres chargées de sécréter le cortisol (cortisone naturelle fabriquée par le corps).
          .
          Ils sont indiqués dans le traitement de fond de l’arthrose. Ils protègent mais aussi régénèrent le cartilage et redonnent de l’élasticité aux articulations.
          .
          Les allergiques des voies respiratoires et tous ceux qui ont subi dans le passé des traitements par la cortisone de manière prolongée (ou autres traitements allopathiques pris au long cours) tireront également grand bénéfice de ces bourgeons.
          .
          A lire également :
          15 anti-inflammatoires naturels
          http://www.medisite.fr/autres-medecines-douces-15-anti-inflammatoires-naturels.340102.127.html
          .
          Sevrage de la cortisone
          http://www.alternativesante.fr/cortisone/sevrage-de-la-cortisone
          .
          Autre témoignage (http://www.jouvea.org/)
          Une alternative naturelle à la cortisone pour les douleurs articulaires
          .
          Trop d’une bonne chose Le rampante, l’utilisation non contrôlée de près de cortisone, a commencé à montrer ses conséquences pour les patients. Les médecins et les chercheurs ont commencé à émettre des mises en garde sur l’utilisation des injections de cortisone. Déjà en 1969 l’écriture chercheur Rodney Sweetnam dans le Journal of Bone and Joint Surgery ont déclaré que non seulement les chirurgiens étaient en notant que l’utilisation prolongée de corticostéroïdes conduire au développement de l’ostéoporose vertébrale sévère mais aussi la rupture des tendons chez les athlètes. Points de recherche plus tard à la dégénérescence du cartilage dans les articulations cortisone accélération.
          http://www.jouvea.org/alternative-articulaires-a05577518.htm
          .


          • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 31 décembre 2016 00:51

            @eau-du-robinet

            LES VOIES NON MEDICAMENTEUSES
            Vous avez raison, Il faut toujours explorer les voies non médicamenteuses dans le traitement des maladies. Certaines donnent des résultats tangibles.
            Les solutions alternatives doivent cependant toujours aussi passer par la vérification des faits. 

          • eau-du-robinet eau-du-robinet 31 décembre 2016 08:47

            Bonjour Dr Khadija Moussayer,
            .
            Les plantes sont les plus vieux médicaments au monde et c’est avec l’industrialisation et et le développement de l’industrie chimique que les pays occidentaux ce sont de plus en plus tourné vers des médicaments à base de molécules chimiques qui sont conçue dans des laboratoires. Soigner des gens est devenue avant tout un enjeux financier pour l’industrie pharmaceutique.
            .
            J’ai constate une dérive inquiétante en ce qui concerne la médicamentation des patients durant ses dernières décennies ou l’industrie chimique voire en premier lieu ses intérêts financiers.
            .
            Maladies bénignes
            Quand il y trente ans je suis allée en pharmacie pour avoir eu un problème urinaire on trouvait encore des tisanes contre des infections urinaires, hors aujourd’hui cela n’existe plus en France. Nous sommes entrée dans une aire du tout chimique ou les enjeux financiers ont pris le dessus sur notre santé, et ses intérêts financiers sont une des causes qui ont mis notre sécurité sociale (en France) dans le rouge (déficit).
            .
            Je viens de me trainer durant 3 semaines avec une bronchite, tout en allant au travail, tout en étant fatigue, par des crises de toux parfois violentes. Cette bronchite été particulièrement sévère je me suis donc finalement rendu, il y quelques jours, en pharmacie et dans le région de phytothérapie j’ai découvert un produit de phytosun aroms / capsules BRONCHES / aux huiles essentielles (Eucalyptus globulus - Majolaine - Serpolet - etc.) .
            En 2 jour j’étais guérie !
            .
            Si j’aurais été allé chez un généraliste, jamais il m’aura prescrit un produit à base de huiles essentielles !  Pourquoi ?
            .
            Nous avons connue durant les dernières années de nombreux scandales médicamenteuses !
            .
            - le Mediator
            - la Dépakine
            http://www.rfi.fr/france/20160307-france-depakine-nouveau-scandale-sanitaire-epilepsie-grossesse-foetus
            - La liste des 55 médicaments retirés du marché français durant l’été 2015
            http://www.medisite.fr/a-la-une-la-liste-des-55-medicaments-retires-du-marche-francais-cet-ete.915748.2035.html
            .
            Liste de médicaments retirés du marché français
            https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_m%C3%A9dicaments_retir%C3%A9s_du_march%C3%A9_fran%C3%A7ais
            .
            Je pense qu’il y à urgence de mettre un terme dans la dérive (les abus) de la médecine occidentale, notamment en France.
            .
            Un seul parti politique en France propose dans son programme présidentiel 2017 de :
            Lancer une grande politique publique de médecines douces et alternatives, encadrée par des expertises médicales incontestables, afin d’offrir une médecine moins uniquement dépendante des grands laboratoires pharmaceutiques.
            https://www.upr.fr/wp-content/uploads/docs/Programme%20Presidentiel%20-%20Livret%20V10.pdf
            .
            Les intérêts financiers de l’industrie pharmaceutique ne doivent pas primer sur notre santé, c’est malheureusement le cas actuel.
            .
            L’industrie pharmaceutique gagnera beaucoup moins d’argent en soignent les gens avec les plantes, c’est la raison pour la quelle elle cherche de breveter des molécules chimiques / synthétiques et d’écarter le soins par les plantes ...
            .


          • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 31 décembre 2016 20:41

            @eau-du-robinet
            HERBORISTERIE

            HERBORISTERIE

            L’herboristerie n’a plus de statut en France depuis 1941. Alors qu’elles sont encore beaucoup utilisées en Afrique, Amérique du Sud et en Asie,  les plantes paraissent un peu abandonnées  en France. C’est certainement dommage, et pourtant les français se tournent de plus en plus vers le biologique, le naturel… 

            Il y aurait peut-être moyen de chercher à trouver un accord sur ce sujet ave les pharmaciens (qui ont le monopole de la vente et du conseil sur les plantes médicinales) ?

            Dans des pays comme le Maroc, le commerce des plantes médicinales est encore florissant. Il n’est pas par contre vraiment encadré et on peut parfois trouver n’importe quoi, surtout à l’heure de la mondialisation des produits !

            En tout cas, vous avez bien raison d’évoquer ce problème.



          • eau-du-robinet eau-du-robinet 1er janvier 2017 13:47

            Bonjour Dr Khadija Moussayer,
            .
            Merci pour votre message que je partage. smiley
            .
            "Il y aurait peut-être moyen de chercher à trouver un accord sur ce sujet avec les pharmaciens ".
            .
            Le problème essentiel est l’industrie pharmaceutique qui envoie ses représentants chez des médecins, chez des pharmaciens qui place ses représentants au sein des organismes de l’état organismes qui sont censé à veiller sur la santé publique, qui envoi les lobbyistes à Bruxelles, etc.
            80% de lois aux quelles nous sommes soumises émanent de la Commission européenne
            https://www.youtube.com/watch?v=c0IqaAhF_YA
            Remarque : La France n’est plus un pays souverain contrairement au Maroc
            .

            Les États-Unis sont décidément l’eldorado des industriels. A eux seuls, les citoyens américains consomment plus de la moitié des médicaments vendus dans le monde. Mieux encore, « ils les paient plus cher que partout ailleurs », ironise un expert européen. Depuis 1994, la facture pharmaceutique du pays progresse en moyenne de 12% par an, deux fois plus vite que sur nos rives de l’Atlantique. L’explication est simple : une fois acceptée par la - très exigeante - agence américaine du médicament (la Food and Drug Administration), une molécule est considérée comme un bien de consommation standard. Du coup, au même titre que n’importe quel vendeur de boisson gazeuse, les industries du médicament sont libres de fixer leurs prix, mais aussi de faire la promotion de leurs produits auprès du grand public - y compris à la télévision.
            http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/le-lobby-des-labos_490670.html
            .
            Rien que pour la cinquantaine de spots publicitaires diffusés en 2000, les firmes ont dépensé plus de 3 milliards de dollars. Une bagatelle...
            .
            Et en France ?
            Notre politique est pourtant réputée être l’une des plus encadrées au monde ! La publicité grand public pour les médicaments remboursés est interdite et le prix de ces derniers est administré par l’Etat. « Notre système est surtout l’un des plus opaques », tranche Pierre Chirac. Dans les bureaux biscornus de ses modestes locaux parisiens, l’un des fondateurs de la revue médicale Prescrire - la seule en France qui ne soit pas financée par l’industrie pharmaceutique - ne décolère pas : pour lui, les carences de formation de nos médecins, la faiblesse de notre recherche publique, mais aussi, et surtout, le laxisme et la partialité de notre politique de santé sont autant d’aubaines pour les laboratoires.
            http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/le-lobby-des-labos_490670.html
            .
            « L’industrie pharmaceutique dépense en France plus de 20 000 € par an et par médecin »,
            https://fr.wikipedia.org/wiki/Industrie_pharmaceutique
            affirme, au Conservatoire national des arts et métiers, l’économiste de la santé Jean de Kervasdoué. Pour convaincre les prescripteurs de la supériorité de leurs produits, plus de 15 000 visiteurs médicaux payés par les labos - 1 pour 10 praticiens !
            .
            C’est à l’état de financer des recherches sur les remèdes naturelles, car l’industrie pharmaceutique néglige les remèdes naturelles, car ils leur n’apportent pas ou pas assez d’argent !
            .
            L’herboristerie joue un rôle important dans le pays que vous avez évoque, et j’ajouterais à celles-ci le CUBA, pays qui à du baser sa « médicamentation » sur les plantes, du à l’embargo des États-Unis.
            .
            Bonne année et bonne santé à voussmiley


          • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 1er janvier 2017 14:14

            @eau-du-robinet

             L’économiste de la santé Jean de Kervasdoué est un des plus fins connaisseurs et analystes des systèmes de santé et Prescrire, une revue médicale indispensable.

            Merci beaucoup de vos voeux

            Bonne année aussi à vous ainsi qu’à l’ensemble des lecteurs et contributeurs d’AGORAVOX

          • novo12 30 décembre 2016 21:29

            Il faut absolument éviter la cortisone lorsque l’on a une maladie infectieuse. 

            Par exemple, la prescription de cortisone est catastrophique lorsque l’on a la Maladie de Lyme. J’en ai fait moi même l’expérience. 
            Voila ce que l’on disait dans les années 80 sur le sujet :
            « Dans la mesure du possible il faut éviter les stéroïdes et en tout état de cause ne les utiliser que sous couvert d’un traitement antibiotique suffisant. »Ruel M, Dournon E Ann. Med. Interne, 138 (8) : 555-574 1988Concernant la théorie des maladies « auto-immunes » c’est une théorie qui date du 19eme siècle et qui n’a jamais été démontré. Ces maladies sont causées par des infections chroniques. Encore faut il savoir détecter les pathogènes en particuliers les bactéries pléomorphes et les biofilms bactériens.A propos du pemphigus : il a été démontré microbiologiquement que la syphilis pouvait provoquer ce symptôme dermatologique.

            • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 31 décembre 2016 00:38

              MALADIE DE LYME

              La maladie de Lyme est en effet une maladie infectieuse due à une bactérie (Borrelia) transmise à l’homme par l’intermédiaire d’une piqûre de tique. Cette maladie peut toucher plusieurs organes, principalement la peau, les articulations et le système nerveux. Elle est plus répandue dans les régions tempérées et froides de l’hémisphère Nord. Elle est rare au Maroc mais j’ai déjà eu l’occasion de soigner quelques cas.

              Si le diagnostic est fait précocement, le traitement de fond repose sur une antibiothérapie et non sur la corticothérapie.

              LES MALADIES AIUTO-IMMUNES 

              Les maladies auto-immunes existent bien sont un ensemble de maladies où le système immunitaire attaque les constituants sains de l’organisme, elles sont multifactorielles avec une composante génétique héréditaire et des facteurs environnementaux divers dont les infections. 

              Le concept d’auto-immunité est relativement récent. Au 19ème siècle, on ne croit pas encore à cette théorie : un savant Erhlich parle même d’Horror Intoxicus pour combattre cette théorie (et contrairement à ce qu’indique l’article que vous mentionnez) 

              Il existe un lien entre certaines maladies auto-immunes et les infections. C’est bien établi pour le rhumatisme articulaire aigu et le streptocoque, Des liens existent entre le virus Epstein Barr et le lupus, le cytomégalovirus et le syndrome des antiphospholipides. L’helicobacter pylori, serait aussi responsable de nombreuses maladies auto-immunes telles le Gougerot-Sjögren ou le purpura thrombocytopénique idiopathique.

              Vous pouvez éventuellement vous reporter pour plus d’information sur le document en liens ci-dessous qui est le recueil des résumés de la journée de l’auto-immunité que nous avons organisée en novembre 2016 sur l’origine infectieuse des maladies auto-immunes (et où je présente justement cette problématique en introduction) :

              Infections et maladies autoimmunes : sixième journée de l’auto-immunité à Casablanca

              http://docplayer.fr/23760857-De-l-auto-immunite-infections-et-maladies-autoimmunes-sous-la-presidence-du-pr-loic-guillevin.html


              • Shev 1er janvier 2017 15:07

                 « L’économiste de la santé Jean de Kervasdoué est un des plus fins connaisseurs et analystes des systèmes de santé et Prescrire, une revue médicale indispensable. »

                C’est comme si un politicien venait nous expliquer la politique.

                Un merdcin, qui plus est, est Dr (de quoi ? de 9ans parcoeur) venir nous expliquer que CE merdicament ou l’autre qu’on vous ORDONNE de nous souscrire.. est plus pourri, destructeur qu’un autre.. est assez révélateur de la situation..Penser à notre bien alors qu’en permanence vous faites le contraire..sans le vouloir (p-e).

                On ne vous croit plus, vous, les castes qui n’ont connu de misère que leur parcours de parcoeur immonde...

                Parler de phytothérapie avant même de parler de la nourriture, les fameux alicaments..
                Je ne vais pas vous faire un cours sur l’alimentation..car je suppose que vous cuisinez à vos heures perdues.. avec vos bouquins et revues indispensables...
                L’eau et son pouvoir guérisseur. Lui aussi, sans le vouloir. Comme vous^^

                Je n’ai absolument rien contre vous et votre caste.
                Seulement, connaissez-vous Marcel Violet. Pas besoin de dire Pr ou Dr Marcel Violet.
                Si je peux me permettre et de mémoire, il parlait de terrain (notre corps) et d’attaques (virus, bactéries, cancers,..). De ce fait, en renforçant le terrain, les attaques en seront d’autant plus faibles.
                Comprenez-vous cela ?
                Je ne vais pas plus loin. Il y a tout à reprendre. 

                Et notre esprit, dans tout ça ?... 


                Portez-vous bien, mes enfants rois. Bisous bisous !





                • Abou Antoun Abou Antoun 1er janvier 2017 18:01

                  Bonjour et Merci pour cette contribution.
                  Pouvez vous conseiller un bonne référence pour le Purpura Thrombocytopénique Immune (PTI)
                  et en particulier sur les chances de guérison dans un traitement par immunoglobulines.
                  Existe-t-il des comparatifs Prednisolone v/s Octagam, par exemple.
                  Avez-vous une expérience personnelle (je veux dire en qualité de médecin ?). Vous citez cette maladie, parmi d’autres, avec un pronostic sombre (pour ne pas dire définitif).
                  D’avance merci, Bonne Année et Meilleurs Vœux.


                  • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 2 janvier 2017 23:28

                    @Abou Antoun

                    Purpura Thrombocytopénique Immune (PTI)

                    Comme vous le savez, le purpura thrombocytopénique immune (PTI) est une maladie auto-immune où le système immunitaire attaque les plaquettes. La maladie peut avoir une évolution chronique, le traitement dépendant de la sévérité de la thrombopénie : les immunoglobulines sont réservées aux situations d’urgence caractérisées par un syndrome hémorragique important.

                    Je n’ai pas indiqué dans l’article qu’il y avait un « pronostic sombre (pour ne pas dire définitif) dans cette pathologie comme d’ailleurs dans les autres pathologies rares que je citais.

                    Toute situation est particulière mais les traitements dans le PTI sont en général efficaces (permettant dans près de 90% des cas de faire remonter les plaquettes à un chiffre supérieur à 30 à 50 000/mm3)  et autorisant le malade à avoir une vie normale.

                    Dans de très rares cas, des malades « multiréfractaires » résistent à plusieurs types de traitements.

                     Vous pouvez contacter, si besoin est, le centre de référence des cytopénies auto-immunes de l’adulte ou de l’enfant afin de voir une intensification thérapeutique ou accéder à des innovations thérapeutiques. 

                    La référence en France est  le centre des cytopénies auto-immunes de l’adulte, Service de médecine Interne dirigé par Bernard Godeau, un des meilleurs experts internationaux en ce domaine – CHU Henri Mondor à Créteil.

                    J’ai dans mon expérience un peu plus d’une dizaine de cas de PTI ; certains ont bien évolué après splénectomie, d’autres patients ont refusé cette solution et la situation a pu être gérée par des cures courtes et répétitives de corticoïdes.

                    Merci de vos voeux et je vous souhaite aussi une très bonne année 2017 

                    Ci-joint le lien sur :

                     PURPURA THROMBOPÉNIQUE IMMUNOLOGIQUE OU « PTI  » Rédigé par Bertrand Godeau, Centre de référence des cytopénies auto-immunes de l’adulte, Service de Médecine Interne, CHU Henri Mondor, Créteil (octobre 2014)

                    http://www.snfmi.org/content/purpura-thrombopenique-immunologique-ou-pti


                  • Abou Antoun Abou Antoun 3 janvier 2017 01:08

                    @Dr Khadija Moussayer
                    Grand merci pour votre réponse précise et le temps passé.


                  • Abou Antoun Abou Antoun 3 janvier 2017 01:10

                    @Abou Antoun
                    Le malade est une fillette de 4 ans. Cela change-t-il quelque chose ? Je veux dire les traitements préconisés chez l’adulte et l’enfant sont-ils les mêmes, l’évolution de la maladie est-elle la même ?


                  • Abou Antoun Abou Antoun 3 janvier 2017 01:20

                    @Dr Khadija Moussayer
                    Le rapport du Dr Godeau est très complet. Je crois qu’on y trouve les réponses à toutes les questions qu’on peut se poser. Je vous prie donc d’ignorer mon précédent message.
                    L’enfant est soignée en Russie, le médecin traitant a prescrit et appliqué 1g/kg d’Octogam avec un résultat probant (remontée à 400 après une semaine). Mais il prescrit aussi un isolement presque total, plus aucune activité physique, plus de jardin d’enfants, plus de vacances. La petite doit vivre recluse chez elle. La Maman pense que ces mesures sont excessives et la gamine très dynamique, très active, le vit mal. Qu’en pensez-vous ?


                  • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 4 janvier 2017 22:13

                    @Abou Antoun
                    Dans le cas d’un PTI chez un enfant, il y a des mesures de précaution à prendre pour éviter des traumatismes à l’origine d’hémorragies incontrôlables.

                    Je ne sais pas en l’occurence si les prescriptions du médecin pour cette petite fille sont excessives car il faudrait connaître exactement son état.
                    On ne fait jamais de la bonne médecine « par correspondance » .
                    Bon courage pour cet enfant 

                  • Abou Antoun Abou Antoun 5 janvier 2017 01:19

                    @Dr Khadija Moussayer
                    On ne fait jamais de la bonne médecine « par correspondance » .
                    Je comprends votre embarras et le dilemme des forums à orientation médicale (celui-ci est généraliste). Un médecin par correspondance ne prendra jamais le risque de contredire un médecin ’en situation’, C’est contraire à votre déontologie et cela peut présenter certains risques. J’ai quand même posé la question fort de la connaissance qu’a ma famille (franco-russe) des pratiques médicales comparées en Russie et en France. Il semble que les Russes aient une peur des bactéries, des virus, etc... plus grande qu’en France, ils sont plutôt alarmistes et prennent des précautions sans doute exagérées. A l’occasion vous nous parlerez de l’attitude du corps médical marocain et de la population face à la maladie.
                    Merci encore pour vos réponses, nous vous lirons toujours avec plaisir sur ce forum. Si un jour vous avez le temps j’aimerais avoir votre point de vue sincère sur l’usage prolongé et immodéré des benzodiazépines chez le sujet âgé, ainsi que la combinaison avec les opiacées (tramadol ou codéine) et les antidépresseurs (joli cocktail). 


                  • Osis Osis 2 janvier 2017 09:25

                    Super article.
                    Clair et concis.

                    Merci.


                    • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 2 janvier 2017 23:30

                      @Osis
                      C’est moi qui vous remercie.

                      Cordialement

                    • Shev 4 janvier 2017 10:39

                      @ tout le monde #globish




                      Pensez au peuple ou au moins à votre entourage et arrêtons ce carnage.. avec les hommes ET les animaux ET DONC la Nature.


                      Je tenais à vous mettre face à des faits réels. Un peu de vie, je vous prie. Sans vous remercier.

                      • Noodle 12 janvier 2017 11:28

                        Article extrêmement intéressant mais qui pose beaucoup de questions et qui, personnellement, me fait un peu peur.
                        En effet j’ai un petit garçon de 9 mois qui, depuis sa naissance, possède une peau atopique (dermatite atopique). Il a des poussées d’eczéma tous les jours ou presque, et est donc sous traitement de cortisone par crème pour son corps et son visage.
                        Le fait qu’il soit chaque jour sous traitement de corticoïdes m’inquiétait déjà beaucoup mais à la lecture de votre article, cela m’inquiète encore plus.
                        Je sais que les crèmes que nous lui appliquons sont peu dosée et que nous les appliquons en quantité restreinte mais cela reste un traitement journalier qui peut avoir, et à la lecture de votre article, aura des répercussions sur son organisme.
                        J’espère que les progrès de la médecine amènerons des solutions nouvelles pour les peaux eczémateuses, en attendant il n’y a pas grand chose d’autre à faire pour calmer les poussées...


                        • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 29 janvier 2017 22:47

                          @Noodle

                          Les dermocorticoïdes passent faiblement dans la circulation sanguine, ainsi ils ont moins d’effets secondaires que les corticoïdes par voie orale. En pratique les effets délétères des dermocorticoïdes sont  très rarement observés. Ils n’apparaissent qu’à la suite d’un traitement trop intense et trop prolongé. Aussi, Il faut essayer dans la mesure de possible d’imbiber seulement la surface de peau lésée de crème corticoïde et se diriger vers des traitements alternatifs comme les immunomodulateurs.

                          C’est un moment difficile pour vous en ce moment de voir son enfant  atteint de dermatite, mais heureusement, elle s’améliore et disparaît en général avec l’âge.

                          Sinon, veuillez m’excuser de mon retard à vous répondre.

                          Cordialement

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