Petróleos Mexicanos (Pemex), la compagnie pétrolière d’Etat mexicaine, a annoncé mardi 3 janvier que la fourniture d’essence et de diesel serait très affectée en cas de poursuite des blocages et des agressions consécutifs à la hausse des prix des carburants. Parallèlement, la police fédérale a déclaré avoir déployé des effectifs supplémentaires pour mettre fin aux barrages des routes et aux autres formes de protestation.
Le gouvernement du président mexicain, Enrique Pena Nieto, a décidé des hausses de 20,1 % du prix de l’essence et de 16,5 % du diesel, qui sont entrées en vigueur dimanche 1er janvier.
Pemex a enjoint mardi aux organisations citoyennes et politiques qui appellent à des actions de protestation d’y mettre fin – des stations-service sont bloquées et des employés des oléoducs ont été agressés.
Si ces manifestations se poursuivaient, « la fourniture d’essence et de diesel à la population serait sérieusement affectée », car Pemex ne mettra pas « en danger la sécurité de ses travailleurs », a averti la compagnie, qui a également appelé les autorités à « intervenir ».
Réforme énergétique
Selon la Commission nationale de sécurité, la police fédérale « a renforcé sa présence en divers points du pays, afin de répondre aux besoins de la population affectée par les interruptions de la circulation » entraînées par les manifestations sur les routes.
Des policiers ont ainsi été déployés en divers points de dix-sept autoroutes mexicaines sur lesquelles la circulation a été perturbée par des blocages aux péages, ainsi que près d’une raffinerie et d’une station-service de l’Etat de Tamaulipas, dans le nord-est du pays.
La hausse des prix des carburants a été introduite dans le cadre de la politique de libéralisation des prix prévue par la réforme énergétique promulguée en 2015 par le président Pena Nieto.
La libéralisation des prix des carburants et l’entrée sur ce marché de firmes privées, mettant fin au monopole qu’avait Pemex depuis soixante-dix ans, devait entrer en vigueur en 2018, mais le gouvernement a décidé de l’avancer d’un an.
« L’augmentation n’est pas due à un ajustement fiscal, mais à une révision des coûts par rapport aux prix internationaux du pétrole », a déclaré lundi à la presse Miguel Messmacher, sous-secrétaire d’Etat chargé des finances.
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