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Santé

Les pesticides sont désormais interdits dans les jardins publics

Depuis le 1er janvier 2017, l'utilisation de pesticides est interdite dans les parcs publics et les espaces verts.

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Le jardin d'Herold, dans le 19ème arrondissement de Paris, occupe une partie de l'ancien hôpital Herold, qui a été démoli en 1988. Dans le cadre d'une importante opération de rénovation urbaine, des espaces verts ont été aménagés en 2012.

Le jardin Hérold, dans le 19e arrondissement de Paris, occupe une partie de l'ancien hôpital Hérold, démoli en 1988. Dans le cadre d'une importante opération de rénovation urbaine, des espaces verts ont été aménagés en 2012.

© MEIGNEUX/SIPA

Bonne nouvelle pour les citadins qui aiment profiter des espaces verts : depuis le 1er janvier 2017, les communes françaises n'ont plus le droit d'utiliser des produits phytosanitaires pour l’entretien de leurs parcs publics. Même chose pour les promenades, forêts et voiries (excepté les zones où l'interdiction ne peut être envisagée pour des "raisons de sécurité", comme les pistes d'aéroport et les autoroutes). Une interdiction qui a été adoptée en juillet 2015 par l’Assemblée nationale lors du vote de la loi de transition énergétique pour la croissance verte.

Objectif : 50 % de pesticides en moins en 2025

La réglementation s'applique pour l'instant à l'État, les collectivités territoriales et les établissements publics. Dès septembre 2016, plus de 4.000 communes avaient déjà pris les devants. Et à partir du 1er janvier 2019, cette interdiction s'étendra également aux particuliers qui disposent d'un jardin ou potager, représentant entre 5 et 10 % des volumes de vente de pesticides chaque année. Le ministère de l'environnement précise que "les produits de biocontrôle, qualifiés à faible risque ou dont l’usage est autorisé dans le cadre de l’agriculture biologique, continueront d'être autorisés". Ces alternatives comprennent des insectes (les coccinelles mangent les pucerons, le trichogramme lutte contre la pyrale du maïs...), des champignons, bactéries ou phéromones, utilisés de façon raisonnée pour protéger les cultures contre les attaques des bio-agresseurs.

La France est le deuxième pays européen concernant les quantités de produits phytosanitaires vendues (66 659 tonnes chaque année), après l'Espagne (69 587 tonnes) et devant l'Italie (49 011 tonnes). En termes d'utilisation, l'Hexagone est au neuvième rang européen selon le nombre de kilos de substances actives vendues rapporté à l'hectare, avec 2,3 kg/ha par an. A l'issue du Grenelle de l'environnement en 2008, la précédente majorité avait lancé un premier plan Ecophyto dont l'ambition était de réduire "si possible" de 50% l'usage des pesticides d'ici à 2018. Mais le succès n'a pas été au rendez-vous puisque l'utilisation de produits chimiques en agriculture a progressé au contraire de 5% par an en moyenne entre 2009 et 2013. Le nouveau plan, fondé sur la recherche et l'innovation, repousse l'objectif de 2018 à 2025, avec un palier intermédiaire (une baisse d'un quart du recours aux pesticides) en 2020.

 

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