Philippe Bilger : "Quelque chose s'est déréglé chez Vincent Peillon"

VIDÉO. Les propos de l'ancien ministre sur la laïcité scandalisent le magistrat honoraire, qui ne comprend pas la pensée de Peillon, qu'il juge "brutale".

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Temps de lecture : 1 min


Vincent Peillon, candidat à la primaire initiée par le PS, a assuré ce jeudi que la laïcité était "le cœur" de son engagement. "Je suis celui qui en France a fait la charte de la laïcité et remis l'enseignement moral et civique à l'école parce que la laïcité, c'est le cœur de mon engagement", a déclaré Peillon, interrogé sur Radio classique sur ses propos mardi soir, qu'il a précisés depuis. La laïcité, a développé l'ex-ministre, "je crois qu'elle doit pour tout le monde dire séparation absolue du public et du privé, neutralité de l'État, (...) combat radical contre l'islamisme politique qui cherche justement à déborder, évidemment, notre laïcité, et les principes qui accompagnent la laïcité".

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Mardi soir, l'ancien ministre de l'Éducation avait déclaré : "Si certains veulent utiliser la laïcité, ça a déjà été fait dans le passé, contre certaines catégories de population, c'était il y a quarante ans, les juifs à qui on mettait des étoiles jaunes, c'est aujourd'hui un certain nombre de nos compatriotes musulmans qu'on amalgame d'ailleurs souvent avec les islamistes radicaux, c'est intolérable."


Le magistrat honoraire Philippe Bilger revient ce jeudi sur cet événement, et se dit "effaré" par les propos tenus par le candidat à la primaire de la gauche. "Avant la primaire, explique l'éditorialiste, je me demande si, pour lui, le temps presse, s'il est obligé d'aller vite et de penser vite. Pour se distinguer de tous les autres, il est obligé de creuser, d'afficher, de rendre paroxytiques les différences avec ses adversaires. (...) Il y a une forme de brutalité tout à coup dans sa pensée, qui montre qu'il en a peut-être assez d'être perçu comme un intellectuel en politique. Avec nostalgie pour la rencontre que j'ai eue avec lui il y a quelques années, je le regrette."

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Commentaires (29)

  • jms91

    Maintenant que le profil de cet abominable personnage est étalé en pleine lumière, on peut se poser quelques questions dérangeantes. La première, si Hollande le connaissait, lui et ses idées hallucinantes, pourquoi lui a-t-il confié le poste de l'éducation nationale. Il a causé des dégâts et il va y avoir du pain sur la planche pour les réparer. La deuxième : sur quels critères, et après quelle enquête, cette école suisse recrute -t-elle ses professeurs. Enfin cerise sur le gâteau pourquoi le Canard, ce palmipède malfaisant, répandant à l'envi sa fiente sur tout ce qui est de droite, n'a-t-il jamais soulevé le lièvre de ce double emploi de parlementaire européen et en même temps professeur en Suisse ? C'est vrai que ce pays ne fait pas partie de la communauté européenne, mais tout de même.

  • bernique

    D'apprendre que P. Bilger ait pu se laisser séduire par le côté urbain et policé de PEILLON ; un communiste doctrinaire doublé d'un franc-maçon reste toujours égal à lui-même. C'est bien, Ministre de l'EN. Qui voulait extraire les enfants du déterminisme social et des traditions transmises par le milieu familial pour "créer un homme nouveau". C'est exactement la même philosophie qui, sous la dictature de Pol-Pol avait été à l'origine de millions de morts au Cambodge en quelques années. L'Histoire nous apprend pourtant combien que ces soi-disant intellectuels doctrinaires et sectaires peuvent éminemment dangereux pour une société. Comment un député européen qui est connu pour son absentéisme au Parlement européen peut-il enseigner la philosophie à l'Université de Neufchatel en Suisse et y vivre sans que les journalistes si tatillons à l'égard de M. Le Pen ne soulèvent pas cep roblème ? Au fait, est-il à jour de ses cotisations à l'égard du ps alors que certains le verraient Secrétaire Général du PS ? Son poste d'enseignant en Suisse est sans doute plus lucratif pour lui.

  • wiphala

    Au vu de certaines de ses saillies on peut se demander si il était réglé avant.

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