MAUVAISES LANGUES - Manuel Valls, qui a affirmé jeudi soir sur France 2 que l'usage du 49.3 lui avait été "imposé" a suscité l'ironie de ses concurrents et adversaires vendredi matin. Pour le député LR Gérald Darmanin, il est le "Richard Virenque de la politique".
"On m'a imposé le 49.3." La formule employée par Manuel Valls jeudi soir, dans "L'émission politique" sur France 2, pour renvoyer au "frondeurs" socialistes la responsabilité du passage en force sur la loi Travail a suscité quelques sarcasmes vendredi matin chez ses opposants.
A commencer par son concurrent à la primaire, Arnaud Montebourg. Ce dernier a estimé sur France 2 que l'ex-Premier ministre devrait "prendre ses responsabilités" plutôt que d'affirmer "le 49.3, la déchéance, c'est pas moi". Car, assène l'ancien ministre, le "coup de force permanent" de Manuel Valls, qui a "ensuite théorisé les gauches irréconciliables", "a laissé beaucoup de traces". Plus tard, le chantre du "made in France" explique qu'il y a "un discours pour la candidature et une attitude pour le gouvernement", et que "c'est le problème de Manuel Valls".
Dans la même veine, l'ex-député PS frondeur Pouria Amirshahi s'était également fendu plus tôt d'un petit tweet sarcastique :
C'est bien connu, avec d'autres députés j'ai imposé le 49-3 à Valls. Nous l'avons même supplié de passer en force, c'était plus rigolo — Pouria Amirshahi (@PouriaAmirshahi) 5 janvier 2017
Quant à Olivier Besancenot (NPA), il lui a d'ores et déjà décerné "le prix de l'humour" politique 2017.
"Le Richard Virenque de la politique"
A droite, le député LR Gérald Darmanin, ancien soutien de Nicolas Sarkozy à la primaire, a moqué un Manuel Valls "particulièrement incohérent dans son projet politique. Il a su, par sa brutalité, avoir le vent qui récolte la tempête". D'où la petite boutade du député du Nord en référence à l'ancien cycliste français :