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Police-Justice

Policiers roués de coups à Bobigny: trois jeunes hommes déférés

Trois policiers ont été rués de coups, vendredi soir, en Seine-Saint-Denis. (photo d'illustration)

Trois policiers ont été rués de coups, vendredi soir, en Seine-Saint-Denis. (photo d'illustration) - AFP

Trois jeunes majeurs soupçonnés d'avoir roué de coups trois policiers vendredi à Bobigny ont été déférés ce dimanche soir pour êtres présentés à un juge, a indiqué le parquet, le ministre de l'Intérieur dénonçant une attaque commise pour "se faire du policier".

Trois policiers avaient été violemment agressés vendredi vers 20 heures après avoir tenté de procéder à des contrôles d'identité dans un hall d'immeuble. Dix jeunes âgés de 16 à 21 ans avaient été interpellés.

Au terme de 48 heure de garde à vue, sept d'entre eux ont été relâchés. "Les auditions des policiers n'ont pas permis de déterminer de charges suffisantes à leur égard", a expliqué une source proche de l'enquête. Une information judiciaire devrait être ouverte lundi pour violences sur des personnes dépositaires de l'ordre public, a ajouté cette source.

Jusqu'à 15 jours d'ITT

Une policière a été gravement blessée au niveau de l'oeil. Dix jours d'incapacité totale de travail (ITT) lui ont été prescrits, dans l'attente d'examens complémentaires. Les deux autres fonctionnaires, blessés à la jambe et au visage, ont eu 15 et 10 jours d'ITT.

"Je demande (...) à ce qu'il puisse y avoir les sanctions les plus lourdes pour ceux qui ont montré dans cette affaire qu'ils ne voulaient pas simplement s'échapper (...) mais se faire du policier", a déclaré dimanche le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux lors du Grand jury RTL-LCI-Le Figaro. Il s'est rendu à Bobigny dimanche matin et a également rencontré la jeune fonctionnaire blessée, qui a décrit "un acharnement sur les policiers qui étaient à terre", a-t-il expliqué.

"Il y a eu un premier contrôle d'identité avec appel de renforts en bas d'une cité, à l'extérieur. Quand il y a eu présomption qu'il y avait un trafic et notamment de stupéfiants, les policiers ont voulu rentrer dans l'immeuble: à ce moment-là, le comportement de ces jeunes qui étaient là, calmes, a totalement changé", a relaté le ministre.

A.S. avec AFP