Pourquoi Tokyo continue-t-il à acheter de l’uranium ?
Depuis l’accident de Fukushima en 2011, qui a entraîné la fermeture de la cinquantaine de réacteurs nucléaires japonais — près de 13% des capacités mondiales — Tokyo n’utilise quasiment plus d’uranium. Le pays avait cependant signé avant la catastrophe plusieurs contrats d’approvisionnement en uranium de long terme avec des compagnies minières. Aujourd’hui le pays continue de recevoir ces approvisionnements.
Le pays a ainsi commencé à vendre une partie de ces stocks d’uranium devenus inutiles… avec le risque de noyer un marché de l’uranium qui peine déjà à rester à l’équilibre.
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Les géants réduisent la voilure
De son côté, l’offre a tardé à réagir pour s’adapter à la situation post-Fukushima. Ainsi le Kazakhstan, avec l’aide d’Areva, est en train de devenir un géant de l’uranium alors même que les prix de la livre n’assurent pas une rentabilité. -
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En avril dernier, Japan Atomic Power a annoncé la vente d’uranium pour lui permettre de rembourser un prêt de 40 milliards de yens. Si le nom de l’acheteur n’a pas été dévoilé, il est probable selon le Japan Times que l’uranium a été revendu au vendeur. Et probablement à un prix moindre.
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Florent Detroy est journaliste économique, diplômé de Science Po Grenoble.
Spécialiste des matières premières et des pays émergents. Florent Detroy a en particulier une connaissance approfondie de l'ensemble de la chaîne industrielle des matières premières – des pays producteurs aux marchés de consommation.