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Dermato

Révolution dans la cicatrisation

Des chercheurs américains sont parvenus à recréer une nouvelle peau avec des follicules pileux et des cellules graisseuses au niveau des plaies pour mieux cicatriser.

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Une comparaison des plaies cicatrisées avec et sans follicules pileux.

Une comparaison des plaies cicatrisées avec et sans follicules pileux.

© Penn Medicine

Créer une nouvelle peau avec des follicules pileux et des cellules graisseuses au niveau des plaies pour mieux cicatriser. Une avancée jusque-là jamais atteinte. Jusqu’à présent on savait générer artificiellement du tissu cicatriciel, dépourvu de poils. Mais pas créer, en tout cas chez l’homme, une nouvelle peau. C’est chose faite avec le travail de chercheurs de l’université de Pennsylvannie, en collaboration avec le laboratoire californien Plikus à Irvine, et paru dans Science. Les scientifiques ont prouvé qu’il était possible de stimuler la formation d’une nouvelle peau, avec des poils, plus esthétique.

Des travaux importants qui auront des retombées en dermatologie et dans la médecine esthétique

Derrière ce travail, un minutieux et savant « bricolage cellulaire » pour l’instant uniquement réalisé sur des souris mais aussi des lignées de cellules humaines dites chéloïdes, provenant de cicatrices inesthétiques. En pratique, les chercheurs sont parvenus à manipuler des myofibroblastes, des cellules présentes au niveau des cicatrices, pour les transformer en cellules graisseuses, des adipocytes. Une prouesse qui part d’un signal envoyé par les poils via une protéine. En effet, d’autres travaux avaient montré que les poils et la graisse se développaient séparément mais de manière liée. En clair, la présence de follicules pileux déterminant celle de graisse, car sans les premiers, pas de sébum.

Cette fois, les scientifiques ont identifié un facteur comme la protéine morphogénétique osseuse –BMP produite par les follicules–, qui permet la transformation des myofibroblastes en cellules graisseuses. Une découverte car « nous pensions que les myofibroblastes ne pouvaient se transformer en un autre type de cellules, a déclaré le Dr Cotsarelis, responsable du département de dermatologie à l’université de Pennsylvannie. Or, notre travail démontre qu’ils peuvent, et de façon stable, être convertis en adipocytes ». Des travaux importants qui auront des retombées tant pour la dermatologie (prise en charge des brûlures, des cicatrices) mais aussi pour la médecine esthétique avec le développement de nouveaux cosmétiques anti-âge. Le Dr Cotsarelis et son labo y travaillent déjà.

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