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Le littoral français recule de manière accélérée

Les parlementaires examinent une proposition de loi pour permettre aux territoires de s’adapter à l’érosion. Le recul du trait de côte pourrait atteindre, par endroits, 50 mètres en 2050.

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Publié le 12 janvier 2017 à 06h43, modifié le 12 janvier 2017 à 15h23

Temps de Lecture 5 min.

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Un rempart contre l’océan… Cette parade illusoire ne convainc plus, alors que la puissance de l’érosion à l’œuvre sur une bonne partie des quelque 20 000 km de littoral français, alliée à la montée des eaux, fait reculer les dunes, effrite les falaises, engendre éboulements et submersion marine. Le rythme du changement est encore loin d’être connu partout, mais l’expertise progresse. L’inquiétude aussi : au moins 22 % des côtes reculent, de 10 cm jusqu’à 8 m par an en moyenne.

Aucun département côtier n’est épargné. La quasi-totalité des falaises de Seine-Maritime, par exemple, reculent. Sous l’effet répété de la houle, des tempêtes, du manque de sédiments et des déséquilibres produits par les ports, barrages et autres digues, 142 communes enregistrent un retrait de 50 cm par an, et dix-neuf de plus de 3 m, tandis que des fonds d’estuaire gagnent quelques centimètres.

A Soulac-sur-Mer (Gironde), les vagues ont détruit le bâtiment du club de surf local, le 6 janvier 2014.

Selon les services du ministère de l’environnement, le remodelage du littoral correspond à la disparition de 3 100 terrains de rugby en un demi-siècle, de 1949 à 2005, soit 26 km2. Malgré la menace, l’attrait des bords de mer n’a jamais été aussi fort. La densité de population y est 2,5 fois supérieure à la moyenne nationale, et 4 millions d’habitants supplémentaires y sont attendus d’ici à 2040. Un inextricable casse-tête pour l’aménagement du territoire.

Mercredi 11 janvier, les sénateurs ont débattu, en première lecture, d’une proposition de loi sur « l’adaptation des territoires littoraux au changement climatique ». Ce texte, initialement déposé par les députés socialistes Chantal Berthelot (Guyane) et Pascale Got (Gironde), ainsi que Bruno Le Roux, qui a depuis rejoint le gouvernement, a essentiellement pour objectif de fournir des outils juridiques aux élus locaux concernés, souvent dépassés par des situations inédites. Comment anticiper le recul du trait de côte ? Jusqu’où faire jouer le principe de précaution ? Selon quelles règles indemniser les propriétaires malheureux ? Et surtout, où trouver des espaces pour « relocaliser » quand la commune est déjà sous pression ?

« Bail réel immobilier littoral »

« Il va falloir concevoir autrement nos stations balnéaires : tous les volets ne pourront pas toujours s’ouvrir sur le large », prévient Pascale Got. Elle assure que les maires étaient demandeurs de ces nouveaux moyens d’action. D’autant que tous ceux proposés reposent sur le volontariat.

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