Présidentielle : pour Ayrault, Macron est un «homme de gauche»

«Je crois que la gauche peut gagner et lorsque nous y verrons plus clair, lorsque toutes les candidatures seront sur la table, que les candidats auront leurs signatures, alors il y aura des choix à faire», a fait valoir l'ancien Premier ministre. 

Le ministre des Affaires étrangères français Jean-Marc Ayrault le 11 janvier 2017 à New Dehli
Le ministre des Affaires étrangères français Jean-Marc Ayrault le 11 janvier 2017 à New Dehli (AFP/Dominique Faget)

    Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères, a estimé dimanche sur France 3 qu'il y aurait «des choix à faire» pour que la gauche soit présente au second tour de l'élection présidentielle, laissant ainsi entendre que le candidat socialiste pourrait avoir à se désister en faveur d'Emmanuel Macron, qu'il a qualifié d'«homme de gauche».


    «Lorsque la primaire socialiste sera terminée, nous aurons un paysage politique éclairé et nous verrons bien comment cela évolue. Mais il y a une chose à laquelle je tiens, c'est que la gauche ne soit pas absente du second tour de l'élection présidentielle», a expliqué l'ancien Premier ministre.


    A propos d'Emmanuel Macron, que les sondages donnent tous devant le candidat socialiste à l'élection présidentielle, le chef de la diplomatie française considère qu'il est un «homme de gauche». «Maintenant, il y a une chose que moi je ne peux pas accepter, à laquelle je ne peux pas me résigner et je peux vous dire que je ne suis pas tout seul, c'est d'être obligé de choisir entre le candidat de la droite, en l'occurrence François Fillon, et Marine Le Pen», a ajouté l'ancien maire de Nantes.

    Macron, un «homme de gauche»

    Mais on verra, c'est une autre étape», a-t-il fait valoir, laissant entendre que le candidat PS pourrait éventuellement se désister en faveur d'Emmanuel Macron.

    Il a précisé qu'il ne rendrait pas public de choix dans la primaire initiée par le PS, dont le premier débat n'était pas«au niveau de l'attente du pays. «Vous ne trouvez pas qu'il y a un petit côté surréaliste ? Cinq des sept candidats ont été membres de mon gouvernement. Je les connais bien avec leurs qualités et leurs défauts», rappelle-t-il. «Choisir entre les uns et les autres alors qu'il y a peut-être des enjeux plus importants... N'attendez pas de moi que je distribue les bons et les mauvais points à tel ou tel», a-t-il prévenu.