Seuls 2 % des actifs vont au travail à vélo

Le tout automobile a encore de beaux jours devant lui. Selon des données publiées ce mardi par l'Insee, 1,9 % des actifs français, soit 500.000 personnes, allaient au travail à vélo en 2015. La voiture reste de très loin le moyen de transport préféré des employés, sollicité par 70,6 % d'entre eux.

Dans le détail, les transports en commun arrivent en deuxième position, eux aussi loin derrière la voiture.14,8 % des actifs ont ainsi rejoint en 2015 leur lieu de travail en bus, métro ou autre tramway. Un chiffre toutefois en augmentation de deux points par rapport à 2005, précise .

Viennent ensuite la marche à pied, privilégiée par 6,3 % des travailleurs puis les deux roues motorisés et le vélo, tous les deux utilisés par 1,9 % des employés. A noter que 4,5 % des actifs n'ont pas besoin de se déplacer pour travailler.

La voiture, même sur petites distances

Le choix du moyen de transport pour se rendre au travail est intimement lié à la distance à laquelle il se trouve. 80 % des personnes travaillant à plus de 10 km de leur domicile favorisent ainsi la voiture. Plus étonnant, l'automobile reste majoritaire sur les petites distances : 58 % des actifs travaillant à moins d'un kilomètre de leur domicile l'utilise.

Les transports en commun sont quant à eux privilégiés sur les distances intermédiaires. Sur des trajets de 3 km à 8 km, la part de personnes utilisant ce mode de transport grimpe jusqu'à 21 %, contre 14,8 % en moyenne.

Logiquement, le vélo est principalement utilisé pour les distances courtes. Ainsi, son utilisation est croissante pour les trajets allant jusqu'à 4 km. Au-delà, la part de travailleurs à bicyclette diminue progressivement.

Le vélo, transport de citadins

Du fait de leur concentration urbaine, les grandes villes forment le territoire privilégié des actifs cyclistes. Leur taux y monte à 4 %, soit le double de la moyenne nationale. Il grimpe même à 6 % dans les agglomérations de plus de 200.000 habitants. A contrario, la part d'actifs utilisant un vélo en dehors des grandes agglomérations tombe à 1,2 %, voire même 0,5 % dans les zones les plus reculées.

La voiture, elle, suit le chemin inverse. Seuls 56 % des actifs l'utilisent dans les communes allant de 50.000 à 200.000 habitants, contre 48 % dans les plus grandes villes. Le phénomène est encore plus révélateur à Paris, où 12 % des employés seulement privilégient la voiture.

La densité de l'urbanisation n'est pourtant pas le seul facteur favorisant les déplacements à vélo. La mise en place de systèmes de bicyclettes en libre-service et l'aménagement de la voirie, notamment avec des pistes cyclables, encourage fortement son utilisation, explique l'Insee. L'institut cite ainsi trois exemples de villes "favorisant fortement l'utilisation du vélo" : Strasbourg, Grenoble et Bordeaux. Trois villes où la part d'actifs se rendant au travail en pédalant se situe entre 12 % et 16 %.