Alors que les pouvoirs publics appellent à limiter la consommation électrique en raison de la vague de froid, la ministre de l’environnement Ségolène Royal a reconnu mardi 17 janvier qu’il existe en France « une trop forte dépendance » au nucléaire. « On le voit actuellement (…), puisque dès qu’il y a plusieurs réacteurs à l’arrêt pour des raisons de contrôles de la sûreté nucléaire par l’ASN [Autorité de sûreté nucléaire], on se rend compte qu’il y a une tension sur l’énergie », a déclaré Mme Royal lors de la cérémonie de vœux de son ministère.
La ministre a insisté sur le besoin de rééquilibrer le bouquet énergétique en France, en prenant appui sur la loi de transition énergétique, qui prévoit de ramener de 75 % à 50 % la part du nucléaire dans la production d’électricité à l’horizon 2025.
Eteindre tous les bureaux la nuit
« En changeant ses comportements, on peut économiser la production de quatre réacteurs nucléaires », a insisté Mme Royal. Cela permet aussi de faire baisser le prix de l’électricité, car « plus il y a de demande, plus il y a de tension sur les prix ».
La ministre a estimé qu’il y a d’un côté « beaucoup de gaspillage et de l’autre (…) une précarité énergétique avec des gens qui n’ont pas les moyens de se chauffer ». Mme Royal a expliqué avoir « demandé l’extinction de tous les bureaux la nuit », car il y a « une marge d’action pour faire en sorte de diminuer la tension sur le courant et la précarité énergétique ».
Le gestionnaire du réseau de transport d’électricité RTE a assuré mardi que la France serait suffisamment approvisionnée en électricité mercredi pour affronter la vague de froid. « La situation reste sous forte vigilance » jeudi et vendredi, a également signalé un porte-parole du groupe lors d’une conférence téléphonique, « puisque la vague de froid va se poursuivre jusqu’à la fin de la semaine ».
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